Le Médiateur des entreprises conseille à ces dernières de payer rapidement leurs fournisseurs. Photo d'illustration. 1:27
  • Copié
Carole Ferry, édité par Antoine Terrel , modifié à
Pour Pierre Pelouzet, le Médiateur des entreprises, les entreprises doivent payer leurs fournisseurs le plus vite possible pour favoriser la relance. "Payer les factures le plus vite possible va être une des clés majeures de la relance économique de notre pays", estime-t-il. 

Le Médiateur des entreprises prépare déjà l'après-crise. Alors que l'épidémie de coronavirus a frappé l'économie et de nombreuses sociétés de plein fouet, Pierre Pelouzet, qui aide les chefs d'entreprise à trouver des solutions, appelle ces dernières à payer leurs fournisseurs le plus vite possible pour favoriser la relance. 

16 grandes entreprises ont déjà décidé de montrer l'exemple. Parmi elles : L'Oréal, Michelin, EDF, Engie, Danone, Orange ou encore Système U. Toutes ont mis en place un système de paiement accéléré. Alors que les entreprises ont normalement deux mois pour payer leurs fournisseurs, elles le font en un mois pour les aider à affronter la crise. 

"Une facture pas payée ne permet pas de redémarrer"

Car être payé le plus vite possible est essentiel pour les petites et moyennes entreprise. Et ça le sera encore plus au moment de la reprise, selon Pierre Pelouzet. "Payer les factures le plus vite possible va être une des clés majeures de la relance économique de notre pays", explique-t-il, interrogé par Europe 1. "On est face à un tissu d'entreprises qui, aujourd'hui, ont des trésoreries à zéro. Donc une facture qui n'est pas payée, ça ne permet pas de redémarrer".

Et Pierre Pelouzet de poursuivre : "Au contraire, si on paye le plus vite vite possible, on redonne de l'énergie, du carburant à ces petites entreprises. On leur permet de réembaucher le personnel qui est en chômage partiel, d'acheter de la matière première s'ils en ont besoin, de répondre aux commandes, et de relancer l'économie". 

Et le Médiateur des entreprises a fait le calcul : quand les entreprises dépassent les délais légaux de 15 jours, ce sont 16 milliards d'euros qui échappent aux fournisseurs et ralentissent l'économie.