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Aurélien Fleurot, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
L'année 2021 ne s'annonce pas comme la solution aux difficultés du secteur aérien. Aéroports de Paris n'est pas épargné. Même avec le rebond des fêtes de fin d'année, difficile de compenser l'année qui vient de s'achever avec plusieurs mois de très faible intensité du trafic. 

Le coronavirus va continuer de plomber le trafic aérien en 2021 et aéroport de Paris en souffre. En Europe, le nombre de vols a reculé de 55% l'an dernier. Lors de certains mois le trafic s'est presque arrêté : -93% en avril. Les conséquences de cette crise du secteur touchent les compagnies aériennes mais aussi les aéroports. Les fêtes de fin d'année ont eu beau permettre un léger pic, 2021 s'annonce encore très compliquée pour le groupe ADP, qui possède notamment les aéroports d'Orly et de Roissy Charles-de-Gaulle.

Seulement 1 million de passagers en novembre pour ADP

Le groupe ADP l'affirme, il y a eu un réel "effet Noël" sur le trafic domestique et surtout en direction des outre-mers. Orly a pu rouvrir son terminal 4 et espère avoir des chiffres plus positifs que lors des mois précédents. Car novembre a été particulièrement catastrophique avec seulement 1 million de passagers accueillis à Orly et à Roissy, soit une baisse de 88% par rapport à novembre 2019.

Alors, les prévisions 2021 restent alarmistes. Même avec une vaccination généralisée, Eurocontrol estime que le trafic ne dépassera pas les 40% dans les mois qui viennent. Et le retour au trafic d'avant crise n'est pas attendu avant au moins 2024 selon les experts du secteur.

Chez ADP, cette chute durable de la fréquentation a déjà des conséquences sociales : un accord de rupture conventionnelle collective a été signé en décembre avec à la clé plus de 1100 départs volontaires dont 700 ne seront pas remplacés. De nouvelles négociations débuteront fin janvier, avec cette fois, sur la table une baisse des salaires.