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Coronavirus : Renault relance progressivement sa production en France

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Renault
Trois usines du groupe Renault, Cléon, en Seine-Maritime, Le Mans, dans la Sarthe, et Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, ont déjà entamé une reprise cette semaine. © PHILIPPE DESMAZES / AFP

Renault a commencé à relancer sa production en France après une interruption depuis le 16 mars dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Trois usines du groupe ont ainsi repris "cette semaine" avec des effectifs très limités et des mesures de sécurité sanitaire. Une reprise du travail qui ne fait pas l'unanimité.

Le constructeur automobile Renault a commencé à relancer sa production en France, après une interruption depuis le 16 mars dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de coronavirus , a-t-on appris mercredi auprès de la direction. "La reprise va se faire de manière extrêmement progressive, avec des effectifs limités, qui vont augmenter progressivement" afin de pouvoir vérifier la bonne application du protocole sanitaire, a expliqué le directeur des ressources humaines, Tristan Lormeau.

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"Il faut qu'on montre qu'on sait travailler avec le protocole sanitaire"

Trois usines du groupe, Cléon, en Seine-Maritime, qui fabrique des moteurs, Le Mans, dans la Sarthe, qui produit des châssis, et Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, qui produit des pièces détachées de réemploi, ont déjà entamé une reprise "cette semaine", a indiqué Patrice Haettel, directeur industriel du groupe pour la France. La reprise se poursuivra la semaine prochaine, avec l'usine de Flins, dans les Yvelines, qui assemble notamment la citadine électrique Zoe.

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"Les autres sites suivront jusqu'à début mai", a précisé Patrice Haettel. Il a souligné qu'au démarrage il n'était pas question de faire des volumes importants mais de reprendre avec des effectifs très limités. "Aujourd'hui, on se prépare. Il faut qu'on montre qu'on sait travailler avec le protocole sanitaire, et donc cela va demander beaucoup de temps pour être prêt le jour où nos concessions vont rouvrir", a-t-il expliqué.

 

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Il a souligné que cette reprise intervenait après plusieurs semaines de préparation avec la médecine du travail pour préparer ce protocole, en dialogue avec les organisations syndicales. Les mesures de sécurité sanitaire incluent notamment la prise de température des salariés à l'entrée de l'usine, le port d'équipements de protection, le nettoyage et la désinfection des postes de travail et la réorganisation des salles collectives.

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La CGT critique face au protocole sanitaire mis en place 

Du côté des syndicats, Franck Daoût, délégué CFDT, a expliqué que "les usines devraient redémarrer avec 25% des salariés sur place", par "demi-équipes ou quart d'équipes", après "une formation sur les postes pour respecter les gestes barrière". Concernant le site de Flins, "les carnets de commandes pour Zoe sont pleins, les clients attendent leurs véhicules", a-t-il souligné.

 

Mais la reprise ne fait pas l'unanimité. Ce que "la direction a mis en place" en matière de protection sanitaire, "ce n'est pas grand-chose", a déploré Fabien Gâche, délégué CGT, mettant en doute l'intérêt de reprendre l'activité "si c'est pour sortir seulement 50 voitures dans la journée".