Coronavirus : l'équipementier aéronautique Daher va supprimer jusqu'à 1.300 postes de CDI

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Europe 1 avec AFP
L'équipementier aéronautique Daher prévoit de supprimer jusqu'à 1.300 postes en CDI dans le cadre d'un plan de restructuration. Le groupe compte 10.000 salariés dans le monde, dont près de 8.000 en France.

L'équipementier aéronautique Daher, dont l'activité a été fortement affectée par la crise due au coronavirus, prévoit de supprimer jusqu'à 1.300 postes en CDI dans le cadre d'un plan de restructuration, a annoncé jeudi la direction.

Des suppressions qui s'ajoutent au non-renouvellement de certains intérimaires

Ces suppressions ont été annoncées lors d'un comité social et économique de lancement des négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Elles s'ajouteront au non-renouvellement de la grande majorité des 1.400 contrats d'intérimaires que comptait l'entreprise avant la crise. Le groupe, fondé en 1863 et contrôlé par la famille Daher (87,5% du capital et 12,5% pour Bpifrance), compte 10.000 salariés dans le monde, dont près de 8.000 en France.

Avec l'arrêt du transport aérien, qui mettra plusieurs années à remonter la pente, et l'effet cascade sur les cadences de production d'avions, l'impact du Covid-19 est brutal pour l'équipementier : 60% de son activité dépend des différentes branches d'Airbus, qui se retrouve face à un "problème de surcapacité de production" amené à perdurer. La négociation qui s'est engagée sur le PSE concerne la suppression d'un "effectif global de 1.300 équivalents temps plein (ETP) potentiels", a indiqué Didier Kayat, directeur général de Daher. 

 

 

Le groupe espère sauver un maximum des "700 à 800" postes restants grâce à l'Etat

Si "le minimal de ce PSE" est de "500 à 600 postes", le groupe espère sauver un maximum des "700 à 800" postes restants grâce aux mesures de soutien de l'Etat, via son plan de soutien au secteur aéronautique et au dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD) annoncé mercredi par le président Emmanuel Macron.

"On devrait aller chercher ici quelques centaines d'emplois qu'on pourrait préserver, parce que c'est des compétences qu'on préserve, ça coûtera moins cher à l'Etat d'avoir des gens en activité partielle que des gens au chômage et ça fera moins de drames sociaux pour les gens concernés", espère Didier Kayat.

Le groupe, qui a déjà supprimé 400 postes aux Etats-Unis, au Mexique et au Maroc, entend également se "désengager" et chercher un repreneur pour l'une de ses usines françaises, celle de Saint-Julien-de-Chédon (Loir-et-Cher). Cette usine de 300 personnes est spécialisée dans les matériaux composites.

"On va mandater un cabinet spécialisé dans la reprise de sites industriels pour faire perdurer l'activité industrielle dans le département et limiter l'impact sur l'emploi", a expliqué M. Kayat, qui dit avoir "déjà eu des marques d'intérêts d'équipementiers".