Hertz coronavirus 1:29
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Élise Denjean, édité par Pauline Rouquette
Eux aussi subissent la crise économique de plein fouet : parmi les entreprises de location de voitures, Hertz s'est même placée sous le régime des faillites pour ses opérations aux États-Unis et au Canada. Le secteur va mal et ses principaux acteurs misent sur une reprise très lente, assortie d'ajustements drastiques qui auront des conséquences sur les constructeurs automobiles, déjà très affaiblis.

Depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus, l’emblématique loueurs de voitures, Hertz, a licencié la moitié de ses effectifs mondiaux. Durement touchée par la crise, l'entreprise s'est même placée, vendredi, sous le régime américain des faillites. Une procédure qui ne concerne, pour l'heure, que ses opérations aux États-Unis et au Canada, et épargne ses principales régions opérationnelles, notamment l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Mais qui en dit long sur les difficultés du secteur. 

Reprise très lente, répercussions sur les constructeurs

Les 700.000 véhicules du loueur sont en effet en grande partie inutilisés et sa dette avoisine les 19 milliards. Le groupe mise sur une reprise très lente, notamment à cause de la généralisation du télétravail qui lui a fait perdre une bonne partie de sa clientèle. Un avis partagé par d'autres loueurs de voitures, comme le Français, Europcar.

"On aura de l'activité pendant la période estivale, mais moins qu'avant", a expliqué la présidente d'Europcar au micro d'Europe 1. "On pense que les redémarrages plus traditionnels avec les volumes qu'on a l'habitude de voir seront, après l'été, à partir de Pâques 2021".

Par ailleurs, une telle reprise nécessite des ajustements. Par exemple, Europcar n'achètera pas de nouvelles voitures cette année. Une baisse d'au moins 40% par rapport à l'année précédente, qui aura forcément des répercussions sur les constructeurs automobiles, eux-mêmes déjà très affaiblis par cette crise.