Le coût budgétaire du chômage partiel est partagé entre l’Etat et l’Unédic. (Image d'illustration) 1:25
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Olivier Samain, édité par Romain David
Le gouvernement prévoit un budget de 24 milliards d’euros pour financer le chômage partiel, qui concerne désormais près d'un salarié sur deux dans le privé. Ce dispositif devrait continuer à fonctionner au-delà du 11 mai, a indiqué la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Le nombre de salariés pris en charge par l’Etat au nom du chômage partiel continue d’augmenter, conséquence de la crise sanitaire déclenchée par le nouveau coronavirus. Quelque 9,6 millions de salariés, appartenant à 785.000 entreprises ou structures administratives, profitent désormais de ce dispositif, soit près d’un salarié sur deux du secteur privé. Une manière pour les sociétés de garder leurs employés pourtant privés de travail, dans l’espoir d’une reprise rapide de leur activité.

"C’est une situation hors du commun, jamais connue en France", a rappelé Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, sur RTL. Avec un coût budgétaire, partagé entre l’Etat et l’Unédic, qui atteint un montant exorbitant. Dans le nouveau projet de loi de finances rectificative, actuellement examiné au Parlement, 24 milliards d’euros sont budgétés pour cette dépense, soit presque trois fois plus que ce qui avait été prévu dans le plan d’urgence mis en place en début de confinement.

Pas d'arrêt du chômage partiel le 11 mai

La ministre du Travail envisage déjà l’évolution de ce dispositif avec la fin du confinement. "Le 11 mai, on ne fermera pas le chômage partiel, sinon il y aura des catastrophes", a-t-elle indiqué. L’aide sera dégressive, au fur et à mesure que le travail reprendra. Le ministère du Travail prépare une nouvelle ordonnance qui permettra d’individualiser les demandes de chômage partiel pour mieux coller à cette reprise progressive du travail.