Canicule : quel est le coût des fortes températures pour l'économie française ?
La canicule se poursuit ce mercredi en France. Si les fortes chaleurs peuvent avoir des conséquences pour notre santé, elles peuvent aussi en avoir pour l'économie du pays. Car avec la hausse des températures, les entreprises doivent s'adapter et cela impacte la productivité. Mais pour quel coût ?
Une journée avec des températures supérieures à 32°C a le même impact qu'une demi-journée de grève, selon une étude Allianz Trade.
L'étude démontre que cette année, entre le 1er mai et le 14 juillet, les journées de forte chaleur ont coûté 0,3 point de PIB, soit tout de même l'équivalent de la prévision de croissance faite par la Banque de France pour le troisième trimestre 2025.
"Une perte de deux tiers de la productivité"
Depuis quelques jours, des centrales nucléaires ont dû être en partie arrêtées ou encore les terrasses des restaurants sont moins fréquentées. Dans le bâtiment, les chantiers avancent moins vite puisqu'il faut décaler ou reporter les heures de travail et les pertes sont conséquentes.
"Quand la température est au-dessus de 32°C, les gens ont tendance à ne pas pouvoir faire du travail physique. Donc on est sur une perte de 40%. Évidemment, si les températures sont à 37, 38, comme en ce moment, on parle d'une perte de deux tiers de la productivité", explique Ana Boata, directrice de la recherche économique chez Allianz Trade.
Comme toujours, les lieux climatisés comme les cinémas ou les centres commerciaux tirent leur épingle du jeu. Mais ce n'est pas suffisant pour compenser les pertes globales pour l'économie, chiffré entre 30 et 50% au maximum peut être récupéré, toujours selon Allianz Trade.
Enfin, les restrictions d'activité, imposées dans les départements en vigilance rouge, feraient perdre en moyenne 43 euros par personne et par jour à l'économie nationale.