La centrale nucléaire de Gravelines paralysée par des méduses

Ce sont de surprenants invités qui ont été découverts ce lundi, dans les stations de pompage de l'eau de la centrale nucléaire de Gravelines dans le Nord. EDF a effectivement communiqué sur une "présence massive et non prévisible de méduses", provoquant ainsi l'arrêt de quatre unités de la centrale. 

Un accident similaire dans les années 1990

Dans la nuit de dimanche à lundi et ce lundi tôt dans la matinée, les unités de production n°2, 3, 4, et 6 "de la centrale nucléaire de Gravelines se sont arrêtées automatiquement, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur", explique EDF sur son site Internet. Des arrêts consécutifs qui "n'ont pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l'environnement", a tenu à assurer le fournisseur d'énergie. 

Mais alors que faisaient les méduses dans les stations de pompage de la plus grande centrale nucléaire d'Europe occidentale ? Pour créer de l'énergie, la centrale procède à plusieurs opérations, qui de manière particulièrement bien vulgarisée par EDF, se résument à quatre étapes. 

Après avoir "extrait de la chaleur", "créer de la vapeur" et "produit de l'électricité", il est nécessaire de "refroidir la vapeur pour la réutiliser". Pour y parvenir, la vapeur passe dans un "circuit de refroidissement dans lequel circule de l'eau froide en provenance de la mer". 

Or, la centrale nucléaire de Gravelines est située aux abords de la mer du Nord, dans laquelle les méduses pullulent. Avec le réchauffement des eaux, ces dernières ont tendance à se rapprocher des côtes et ont donc davantage de risque de se faire aspirer. Un incident similaire s'était déjà produit "dans les années 1990", selon la porte-parole d'EDF interrogée par l'AFP. Cette dernière a également assuré qu'il n'existe aucun risque de pénurie en énergie.