Les salons de coiffure français subissent les premiers effets de la crise avec une baisse de 15 à 40% de la consommation. 1:21
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Aurélien Fleurot, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
L’engouement des Français pour les salons de coiffure est retombé. Après le déconfinement, si l'humeur était à la ruée vers les coiffeurs, aujourd'hui ces derniers s'inquiètent d'une baisse de la consommation, et demandent à l'Etat une baisse de la TVA.
REPORTAGE

Au moment du déconfinement, le 11 mai, c'était la ruée vers les salons de coiffure. Certains avaient ouverts dès minuit, la plupart travaillaient 6 jours sur 7 avec des plages horaires élargies, le téléphone n'arrêtait pas de sonner... mais le soufflé est retombé. Comme d'autres secteurs d'activité, les coiffeurs subissent désormais les changements d'habitudes des Français, nés pendant le confinement et qui font chuter leur chiffre d'affaires.

De "nouvelles habitudes de consommation"

En mai et en juin, Edin ne comptait plus les heures supplémentaires. Et même si le salon du 18ème arrondissement de Paris dans lequel il travaille bénéficie d'un bon bouche à oreille et attire du monde, il a bien remarqué que les demandes ne sont plus les mêmes. "Les gens viennent moins souvent, plutôt tous les 3 mois. Moins de couleurs, de balayages... avec le confinement, ils ont pris de nouvelles habitudes de consommation", constate-t-il.

Et pour certains salons, la chute est rude avec une baisse de la consommation de 15 à 40%. "Il n'y a plus de fêtes, de cérémonies... les fins de semaine sont compliquées dans les salons, c'est inquiétant, d'autant plus avec la résurgence du virus", alerte Christophe Doré, président de l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure, pour qui il y a urgence.

Baisse de la TVA ?

Christophe Doré a lancé une pétition pour demander une baisse de la TVA de 20 à 10%. Pour l'instant, le gouvernement répond plutôt baisse de charges, insuffisant selon lui, alors qu'il voit arriver de plus en plus de demandes de ventes de salons de coiffure.