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Carole Ferry, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Extrêmement fragilisés par la crise du coronavirus, les restaurateurs se battent pour leur survie. Pour tenter de garder la tête sous l’eau, ils se battent désormais sur deux fronts : l’annulation des loyers et le règlement des congés payés de leurs salariés, autant de bombe à retardement, selon eux.

Depuis vendredi soir minuit, le couvre-feu est en vigueur en Ile-de-France et dans huit métropoles françaises. Un coup dur de plus pour les restaurateurs, dont les clients, dans ces régions, doivent être rentrés chez eux à 21 heures. Une mesure radicale donc, qui fragilise encore un secteur déjà très impacté par la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus. Désormais, pour tenter de survivre, les restaurateurs se battent sur deux fronts : annulation des loyers et règlement des congés payés de leurs salariés.

Premier point : les loyers. C'est l'une des charges fixes qui pèse le plus lourd sur la trésorerie des restaurateurs. Alors parfois, ces loyers sont payés à la mairie et souvent, des accords sont trouvés à l'amiable. La mairie de Paris, par exemple, a offert les loyers des terrasses pour passer la crise.

Un crédit d'impôt pour les bailleurs ?

Mais quand il s'agit de bailleurs privés et parfois de petits propriétaires, c'est plus compliqué. Alors, une réflexion est en cours au ministère de l’Economie, avec la mise en place envisagée d'un crédit d'impôt. Un propriétaire qui accepte de faire cadeau d'une partie du loyer pourrait alors déduire ce montant de ses impôts.

L'autre difficulté, ce sont les congés payés. Le chômage partiel prend bien en charge 84% du salaire net des salariés, mais dans la restauration, les congés payés ne sont pas inclus dans ce salaire. Ils représentent 10%, à la charge exclusive de l'employeur. Et quand vous avez plusieurs salariés mais pas de rentrées d'argent en face, la facture peut grimper très vite. Et là, c'est le ministère du Travail qui réfléchit à une solution qui pourrait être présentée dans la semaine.