Les pertes des salles de spectacle, tournées et festivals, avec plus de 15.000 concerts annulés, sont estimées à 2,3 milliards d’euros. 1:22
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Hélène Mannarino, édité par Céline Brégand , modifié à
Selon une étude dévoilée mercredi par "Le Parisien", les pertes économiques de l'industrie musicale risquent d'être très importantes. À cause de la crise sanitaire liée au coronavirus, la filière devrait perdre 43 % de chiffre d'affaires, soit 4,5 milliards d'euros. Le secteur le plus touché étant celui des spectacles.

On pouvait s'y attendre, mais les chiffres restent vertigineux. Le Parisien a dévoilé mercredi une étude très inquiétante pour l'industrie musicale. En 2020, le chiffre d’affaires de la filière aurait dû représenter 10,4 milliards d’euros, mais avec la crise du coronavirus, il pourrait chuter de 43%, soit 4,5 milliards d’euros.

Les pertes des salles de spectacle, tournées et festivals, avec plus de 15.000 concerts annulés, sont estimées à 2,3 milliards d’euros. Les pertes liées à la baisse des ventes de CD et aux reports des sorties de disques sont estimées à 200 millions d’euros. Les fabricants d'instruments ont perdu 75 millions d'euros et la presse musicale un million. 

22.000 intermittents du spectacle et 4.200 permanents menacés

La Sacem (Société des auteurs et compositeurs et éditeurs de musique) évalue à 250 millions d'euros le manque à gagner à cause de la fermeture des commerces, des bars et la mise à l'arrêt des festivals et des discothèques. Elle a demandé à ses membres l’impact direct du confinement sur leur activité. En moyenne, 25 projets ont été reportés, 15.000 euros ont été perdus. Pour Jean Noël Tronc, le directeur de la Sacem, c’est une non fête de la musique. 

Tout le monde de la culture se mobilise. L'Obs publie cette semaine un dossier qui s’intitule "SOS Spectacle". Avec la crise sanitaire, 22.000 intermittents du spectacle et 4.200 permanents sont menacés de disparaître ou contraints de se reconvertir. La deuxième industrie culturelle française représente 257.000 emplois. Quinze artistes tels qu'Ariane Ascaride, Fabrice Luchini, Dominique A, ou encore Denis Podalydès témoignent de leur inquiétude dans le magazine.