Akhenaton, IAM, 2000*1000 2:43
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Ugo Pascolo , modifié à
Les conséquences du confinement contre le coronavirus sur le monde de la musique vont être terribles, prédit Akhenaton. Invité de "L'équipée sauvage" ce mercredi, le rappeur de la formation marseillaise IAM se dit également inquiet pour la survie des "petits festivals, des intermittents du spectacle, et les petites salles de concerts".  
INTERVIEW

"Les dégâts économiques seront énormes dans notre profession". Invité de "L'équipée sauvage" ce mercredi, le rappeur Akhenaton est revenu sur les conséquences financières du confinement contre le coronavirus. Si la pandémie touche quasiment l'intégralité de l'économie, les artistes, festivals, et salles de concerts, sont particulièrement affectées, explique le membre de la formation culte IAM. 

"Les dégâts seront énormes dans notre profession"

"Dans notre secteur d'activité, c'est un carnage", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "J'ai une pensée particulière pour les petits festivals, les intermittents du spectacle qui ont une destinée un peu floue dans leur pare-brise, ou même pour des salles qui ont avancé des frais pour des concerts qui ne peuvent pas se tenir et ne savent pas comment boucler leur budget. On va voir les résultats après [la fin de la crise, ndlr] mais les dégâts seront énormes dans notre profession", prédit-t-il.

Et Akhenaton sait de quoi il parle, puisque le groupe IAM a dû subitement mettre fin à sa tournée à cause du Covid-19. "On avait déjà fait une date à Grenoble, Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, on travaillait dessus depuis des mois... Théoriquement, aujourd'hui on devrait être au Canada pour un concert avec 100 musiciens, un événement que l'on avait préparé pendant deux ans", détaille-t-il. Mais que les fans se rassurent, la quasi-totalité des dates de cette tournée ont pu "être décalées".

Difficile d'abandonner une tournée pour le confinement

Même si le rappeur prend cette interruption avec philosophie ("c'est la vie, il faut accepter les choses"), il n'en reste pas moins que cette étape a été difficile à franchir. "C’est compliqué d’être dans l’effervescence, dans le bus de la tournée avec tout le monde, et d’un coup passer au confinement." Séparés et cloîtrés chez eux, comme 4 milliards d'autres personnes à travers le monde, les membres d'IAM continuent pourtant "de faire de la musique" chacun de leur côté et de prendre soin les uns des autres : "On s'appelle tous les jours, on se parle, on s'encourage quand certains ont le blues, notamment ceux qui sont seuls."