Procès Jubillar : «Je l’ai juste quelques fois attrapée par les épaules», affirme l’accusé interrogé à la barre
Après les conclusions de son examen psychologique rendues dans la matinée du 10 octobre, Cédric Jubillar était attendu à la barre dans l'après-midi. L'accusé a notamment été interrogé sur les supposées violences sur son épouse, l'argent qui était un sujet de discorde dans le couple ainsi que ses tendances de surveillance excessive.
Le procès de Cédric Jubillar se poursuit à la Cour d'Assises du Tarn. Dans la matinée de ce vendredi 10 octobre, un expert a rendu les conclusions de l'examen psychologique qu'il a réalisé sur l'accusé pendant la phase d'instruction du dossier. Dans l'après-midi, c'est Cédric Jubillar qui a été interrogé en longueur sur les faits qui lui sont reprochés.
Cet interrogatoire a duré quatre heures et l'accusé n'a pas flanché. Pourtant, il n'a pas été ménagé par la Cour, notamment sur ses supposées violences.
Violences, argent et surveillance
"Je l'ai juste quelques fois attrapé par les épaules, j'ai reçu des gifles de sa part, mais je n'ai jamais répondu", a-t-il affirmé à la barre. "Votre fils Louis a indiqué vous avoir déjà séparé", a réagi la présidente. Chose dont Cédric Jubillar ne se souvient plus, maintient-il.
Le thème de l'argent a également été abordé, sujet de discorde dans le couple. Delphine payait la maison, lui le terrain, mais ses dépenses dont la drogue ou les jeux vidéo mettaient son épouse en colère, surtout lorsqu'elle voyait leurs propriétés communes partir en décrépitude.
Entre les recherches Google pour trouver un détective privé et l'inspection des comptes bancaires, Cédric Jubillar a été interrogé sur la surveillance, presque maladive, dont il a fait preuve les derniers mois avant la disparition. "Vous êtes le détective que vous ne pouvez pas vous payer", lui a-t-on lancé. "Oui", a-t-il répondu calmement.
Cédric Jubillar n'a donc pas été pris en défaut cet après-midi. Il devra à nouveau faire face à un autre interrogatoire dès lundi sur ce qu'il s'est passé durant la nuit de la disparition.