Disparition de Delphine Jubillar : ouverture du procès de Cédric Jubillar, malgré l'absence de preuves tangibles
Cinq ans après le décès de sa compagne Delphine, qu'il est accusé d'avoir tué, Cédric Jubillar comparait dès ce lundi aux assises du Tarn. Si certaines de ses confessions pourraient être retenues contre lui, aucune preuve tangible ne figure au dossier.
Un procès fleuve, qui va durer près d'un mois. Accusé d'avoir tué sa femme Delphine en 2020, Cédric Jubillar comparait à partir de ce lundi 22 septembre aux assises du Tarn. Problème : à ce jour, aucune preuve tangible ne figure au dossier, et le corps de Delphine Jubillar n'a jamais été retrouvé.
Un faisceau d'indices
Aucune trace ADN, pas de scène de crime, aucun témoin, mais un faisceau d'indices. D'abord, les confessions de Cédric Jubillar à son codétenu de prison, ou à son ex-petite amie, à qui il aurait avoué avoir tué Delphine, mais avec à chaque fois un récit différent. Il y a aussi le mobile : Delphine voulait quitter Cédric, elle avait un amant, et il ne l'aurait pas supporté. Et puis enfin, le principal indice matériel : une paire de lunettes appartenant à Delphine retrouvée cassée dans le salon.
"La stratégie de Cédric Jubillar peut être résumée ainsi : vous n'avez pas de corps, pas d'aveu, donc il n'y aura pas de condamnation. C'est un peu court au regard effectivement du travail phénoménal qui a été accompli par les services d'enquête, et puis surtout du recueil des différents témoignages", explique Laurent Boguet, avocat des enfants du couple.
Tous ces éléments représentent un total de 17 tomes. Un gros dossier qui aura pour objectif de faire céder Cédric Jubillar au cours de ces quatre semaines de procès.