Procès Jubillar : la psychologie de l'accusé étudiée, un expert psychiatre présent à la barre
Le procès de Cédric Jubillar se poursuit ce vendredi 10 octobre. L'accusé fait face dans l'après-midi à l'interrogatoire de la Cour d’assises du Tarn. En attendant, un expert psychiatre s’est présenté à la barre dans la matinée, livrant une synthèse sur la psychologie de Cédric Jubillar.
Ce vendredi 10 octobre, Cédric Jubillar fait face à l'interrogatoire de la Cour d’assises du Tarn. Des questions lui seront posées dès le début de l'après-midi, mais plus tôt dans la matinée, l’intérêt était porté sur la psychologie de l'accusé. Philippe Genuit, expert psychiatre, s’est présenté à la barre. Il a livré la synthèse de cinq entretiens qui ont eu lieu en prison.
Manque d'affect, manipulation et impulsivité
Parmi ses principales conclusions, on retient le peu d'affect de Cédric Jubillar envers Delphine. L'accusé aurait éprouvé comme du mépris lors de l'usure sentimentale de la part de son épouse. L'impression d'avoir été "pris pour un con", a rapporté l'expert. Le divorce avec Delphine Jubillar lui rappellerait l'éloignement familial, et ainsi l'échec. Lui qui, pour rappel, a passé une partie de son enfance en famille d'accueil.
Cédric est aussi quelqu'un qui possède une haute opinion de lui-même. Il peut être manipulateur et sait s'adapter à son interlocuteur. Lorsqu'il perd le contrôle, il peut également faire preuve d'impulsivité.
"Mais est-ce que ce phénomène peut se reproduire ?", a questionné l'avocat général. "Oui, c'est tout à fait possible", lui a répondu Philippe Genuit. "Si cela s'est vraiment passé, donnons à Cédric la possibilité de l'exprimer autrement que dans un rapport de force", poursuit l’expert.
Une possibilité qui lui sera offerte vendredi après-midi. Malgré le probable marquage serré de la part de sa défense, il s’agit sans doute un moment à haut risque pour lui.