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Mort du photojournaliste Antoni Lallican en Ukraine : une enquête ouverte en France pour crime de guerre

Marina Sgard . 1 min
Des attaques de drones ukrainiens ont fait des morts et des blessés.
Des attaques de drones ukrainiens ont fait des morts et des blessés. © Andre Luis Alves / ANADOLU / Anadolu via AFP

Le photojournaliste français Antoni Lallican a été tué vendredi 3 octobre dans une attaque de drone dans l’est de l’Ukraine, alors qu’il couvrait le conflit en tant que civil protégé par le droit international. Face à ce drame, le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour crime de guerre.

Une attaque meurtrière dans le Donbass. Antoni Lallican, photojournaliste français, a été tué vendredi 3 octobre 2025 dans une attaque de drone dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé ce week-end l’ouverture d’une enquête pour crime de guerre. Âgé de 37 ans, il se trouvait aux abords de la ville de Droujkivka, dans la région de Donetsk, à environ vingt kilomètres de la ligne de front quand il a perdu la vie.

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Selon les autorités ukrainiennes, il circulait à bord d’un véhicule clairement identifié comme appartenant à la presse, en compagnie du journaliste ukrainien Georguiï Ivantchenko. Ce dernier a été grièvement blessé lors de l’attaque. D’après les premiers éléments, le véhicule a été ciblé par un drone de type FPV (First Person View), une arme largement utilisée dans les affrontements entre les forces russes et ukrainiennes. Les deux journalistes portaient des gilets pare-balles et des casques arborant la mention "PRESSE". Malgré ces marquages visibles, le drone a frappé de plein fouet.

Le parquet antiterroriste se saisit de l’affaire

Face à la gravité des faits et au statut civil de la victime, le Parquet national antiterroriste a annoncé, le samedi 5 octobre dernier, l’ouverture d’une enquête pour crime de guerre. Celle-ci a été confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les crimes et délits de haine (OCLCH).

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Selon le PNAT, cette qualification repose sur le fait que l’attaque pourrait constituer une violation du droit international humanitaire, notamment en visant un civil, en l’occurrence un journaliste qui ne prenait pas part aux hostilités.
Emmanuel Macron a exprimé sa "profonde tristesse" et dénoncé une attaque "inacceptable contre la liberté de la presse". Antoni Lallican était un habitué des terrains de guerre. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022, il couvrait régulièrement le conflit pour plusieurs médias français et internationaux. 

L’enquête française pourrait avoir des implications juridiques majeures. Si les faits sont avérés, ils pourraient ouvrir la voie à des poursuites internationales, notamment devant la Cour pénale internationale.