Jeudi, le PDG de la Poste, Philippe Wahl, annonçait sur Europe 1 la réouverture progressive des bureaux à travers le territoire, forcés de fermer partiellement durant la période de confinement dû au coronavirus. Vendredi, Brigitte Berteigne, maire de Chéroy (1.600 habitants) dans l’Yonne, réagissait à cette annonce en appelant également à la réouverture de la maison France service de sa commune. Selon elle, depuis la fermeture du guichet, "le lien a été rompu" entre l'Etat et les habitants.
Besoin de proximité
Ces établissements, censés simplifier les démarches des citoyens auprès des services publics, regroupent divers organismes comme la Poste, la Caisse d'allocations familiales (CAF) ou encore Pôle emploi. Ils ont notamment fait parler d'eux au moment de la crise des gilets jaunes, le gouvernement clamant son objectif d'en ouvrir une par canton d'ici la fin du quinquennat.
"Ces maisons sont un élément de réponse au besoin de proximité exprimé avec force par tous les habitants", affirme Brigitte Berteigne. La maire décrit les nombreuses difficultés auxquelles sont soumis ses administrés dans leur vie quotidienne : réception du courrier, démarches administratives, retraits d'argent se retrouvent, de fait, entravés.
25 kilomètres pour retirer de l'argent
Sur un territoire relativement isolé, certains habitants ne disposant pas de carte bancaire sont forcés d'effectuer 25 kilomètres jusqu'à la commune voisine de Sens pour retirer de l'argent liquide. L'embarras est encore plus prégnant pour les personnes ne disposant pas de moyen de locomotion : "On les aide à faire des virements sur d'autres banques [que la banque postale], des voisins les aident... Mais c'est une grosse problématique."
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Dans ce contexte, Brigitte Berteigne réclame l'ouverture "au moins deux ou trois jours par semaine" de la maison France service, "la seule labellisée 'postale' dans l'Yonne" et dont elle loue le bon fonctionnement. "C'est une offre de qualité, les services rendus sont bons [et] le personnel a été formé."