"On est un peu résigné. On est presque prêts à ne pas vraiment fêter Noël comme d’habitude", soupire Brigitte. A six semaines des fêtes, elle essaye de se faire une raison : il n’y aura pas de Noël en famille sur la côte d’Opale cette année. "On fera d’une façon différente, j’espère seulement qu’on pourra aller au-delà de 100km autour de Paris." Au centre commercial Beaugrenelle, dans le 15eme arrondissement de Paris, l’ambiance était morose samedi. Dans ce quartier habituellement bondé à cette période de l’année, les commerçants tentent de sauver ce qui peut encore l’être.
"L'essentiel, c'est de garder contact avec les clients"
Gérante d’une boutique de jouets, Corinne sert ses clients sur le pas de la porte. "L’essentiel pour nous, c’est de garder le contact. C’est meilleur pour notre moral et pour celui des gens aussi. Il ne faut pas être attentiste, même si on est pendu à ce que le gouvernement annonce tous les 15 jours." Samedi, le Premier ministre, Jean Castex, a expliqué travailler à des règles pour le pays, applicables "sur le temps long". "Il va falloir vivre avec le virus pour un temps long et plus les gens feront d'efforts maintenant plus on pourra desserrer rapidement", a-t-il expliqué.
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Mais à six semaines des fêtes, le confinement pèse lourd sur les chiffres d’affaire. "Noël, c’est de l’ordre de 20% de notre chiffre d’affaire habituel en boutique. Cela peut payer une partie du loyer voire le loyer entier, ou quelques charges", affirme Corinne. La commerçante refuse toutefois de se laisser abattre. "On n’est pas résigné, on est des 'warriors', on va y arriver."