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Victor Dhollande, édité par Rémi Duchemin
Parmi les pistes du gouvernement pour ralentir l’épidémie de coronavirus et ses variants, figure la possibilité d’étendre les vacances scolaires, de début février à début mars. Une proposition bien accueillie par les épidémiologistes interrogés par Europe 1, qui rappellent tout de même une règle élémentaire.

Depuis plusieurs jours, alors que l'épidémie de coronavirus progresse lentement mais sûrement, l’idée d’un reconfinement fait consensus dans la communauté scientifique. Même si le gouvernement a pour l’heure repoussé cette hypothèse, la question reste toujours de savoir quand. Parallèlement, une autre idée fait son chemin, celle d’étirer les vacances scolaires. Elle a été lâchée dimanche soir par le président du Conseil scientifique. Jean-François Delfraissy imagine la possibilité "d’adapter les vacances scolaires". Et cette solution, l’étirement des vacances scolaires, fait également consensus dans la communauté scientifique.

L’idée serait de commencer les congés d’hiver début février pour toutes les zones et d’allonger les vacances de 15 jours pour tout le monde, avec donc un retour en classe début mars. "Même si les écoles ne sont pas des amplificateurs de l’épidémie, il y a des contaminations dans les écoles, donc fermer les écoles, ça permet d’aller encore un peu plus loin dans la maitrise du risque épidémique", estime Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie à l’Ecole des hautes études de santé publique.

"Les vacances arrivent à point nommé"

Au chapitre des inquiétudes qui montent, la part du variant anglais dans les contaminations actuelles. Un virus plus contagieux, y compris chez les plus jeunes. "Comme on sait que le variant touche aussi les enfants et vraiment très bien les adolescents, il va falloir avoir des moyens pour réduire la diffusion du virus aussi parmi les enfants et parmi les adolescents. Donc les vacances arrivent à point nommé", juge Renaud Piarroux, épidémiologiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Mais tous les épidémiologistes rappellent une règle élémentaire : fermer exceptionnellement les écoles, oui, mais seulement si ça s’accompagne des autres mesures indispensables, comme par exemple un renforcement du télétravail.