La piste d'un allongement des vacances de février est à l'étude. 1:36
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Virginie Riva, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Pour limiter la propagation du coronavirus en France, le ministère de l'Éducation nationale travaille notamment sur un scénario d'allongement des vacances de février. Dans l'entourage du ministre Jean-Michel Blanquer, on explique toutefois que cette décision devrait s'accompagner d'autres mesures, comme le confinement, pour être efficace.

Rallonger les vacances de février pour limiter la propagation du coronavirus en France. Au ministère de l'Éducation, rue de Grenelle à Paris, on n'en fait plus un secret : ce scénario est à l'étude, avec à ce stade encore beaucoup d'interrogations toutefois. Faut-il prolonger les vacances de chaque zone pour une semaine ? Ou les regrouper pour que tout le monde soit en vacances en même temps ? Plusieurs modalités d'application sont envisageables.

"On sait qu'il faut que cela s'accompagne d'autres mesures"

Dans l'entourage du ministre Jean-Michel Blanquer, on fait néanmoins savoir que rallonger les vacances n'est pas une garantie pour que le virus circule moins. Sauf si cette mesure est accompagnée de restrictions, de confinement par exemple. Une fois n'est pas coutume, cet avis est partagé par le Snes, le syndicat national des enseignements de second degré. "Si les plus jeunes sont amenés à se déplacer, à aller voir leurs grands-parents, on aura loupé l'objectif qui consiste à limiter les contacts et les déplacements", justifie Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du syndicat. "On sait qu'il faut que cela s'accompagne d'autres mesures."

Pour la professeure, cette nécessité s'est vue "au retour des vacances de la Toussaint et au retour des vacances de Noël où, finalement, il n'y avait pas de mesures renforcées et où le virus a continué de circuler". Si cette option d'un allongement est choisie, se posera également la question de la continuité pédagogique.

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En cas d'arrêt de trois voire quatre semaines, un proche du ministre explique que la seule solution serait de proposer des cours en distanciel après les deux semaines de vacances prévues initialement et ce pour tout le monde, du primaire au lycée en passant par le collège. Il faudrait alors organiser une garde prioritaire, notamment pour les parents soignants, comme lors du confinement de mars dernier.