Rendre visite à ses amis dans des "pièces" virtuelles, c'est ce que proposera d'ici quelques semaines Messenger Rooms. Le nouveau service de Facebook lancé vendredi veut offrir la possibilité aux gens de "faire un saut" chez quelqu'un de manière spontanée."C'est conçu pour être spontané. Je peux juste garder une fenêtre ouverte et des personnes que je n'aurais peut-être pas pris la peine d'appeler peuvent faire un saut par là", explique Mark Zuckerberg, le patron du réseau social. Il considère que c'est ce qu'il manque aux gens durant ce confinement imposé par le coronavirus.
Un espace de visioconférence convivial
Les appels passés par Messenger Rooms pourront accueillir jusqu'à 50 personnes, et durer aussi longtemps que souhaité. Les participants n'auront pas besoin de disposer d'un compte Facebook. S'ils n'ont pas l'application, le lien envoyé par un ami suffit pour ouvrir une page vers la pièce sur leur navigateur internet. Le groupe travaille aussi à un accès depuis les autres applications du groupe Instragram et Whatsapp.
Contrairement aux autres leaders de la visioconférence avec Rooms, Mark Zuckerberg veut privilégier un espace de socialisation convivial, pour des anniversaires, des apéros, des clubs de lecture, des groupes de parents,etc. "Je peux être installé dans mon canapé pendant le week-end et décider d'inviter mes amis dans la 'pièce où-on-traîne-sur-son-canapé'", précise le PDG de Facebook. Des effets de réalité virtuels et des arrières plans pourront être utilisés pour personnaliser les pièces.
Concurrencer Zoom ?
Depuis le début du confinement, Zoom a été très largement adopté au-delà des entreprises. Les familles confinées s'en servent pour prendre des cours, échanger avec leurs collègues, socialiser. Les captures d'écran de "mosaïques", montrant les participants à un appel, ont inondé les réseaux sociaux et la plateforme a dépassé les 200 millions de participants à des réunions quotidiennes en mars, contre 10 millions en décembre dernier.
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Zoom s'est aussi fait remarquer pour ses problèmes de sécurité des intrusions intempestives dans les cours scolaires ou réunions d'entreprises (baptisées "Zoombombing"), aux fuites de données. Facebook a indiqué avoir construit des défenses solides contre ce genre de risques. Stan Chudnovsky, le vice-président de Messenger, a déclaré que Facebook ne regarderait pas et n'écouterait pas les appels. Il sera aussi possible d'expulser facilement les gens.