Hugo Gaston 1:34
  • Copié
Axel May, édité par Gauthier Delomez
Les derniers représentants français dans les tableaux de simple, hommes et femmes confondus, ont été éliminés ce week-end à Roland-Garros. Pour la deuxième année consécutive, aucun d'entre eux ne disputera la seconde semaine du tournoi. Un constat inquiétant, sur lequel la Fédération se penche activement.

Pas la peine de fouiller dans le programme du jour des tableaux de simple pour y voir un joueur français : tous ont été éliminés lors de la première semaine de Roland-Garros. La petite euphorie tricolore des Internationaux de France n'aura donc pas duré longtemps. Cinq joueurs français - Diane Parry, Léolia Jeanjean, Alizé Cornet, Gilles Simon et Hugo Gaston - pouvaient encore espérer rejoindre la seconde semaine du tournoi. Mais patatras, aucun n'est parvenu à se qualifier en huitièmes de finale.

Aucun Tricolore tête de série à Roland-Garros

Certains diront que les performances tricolores sont déjà supérieures à celles de l'an dernier, où aucun joueur de l'Hexagone n'avait franchi le deuxième tour. Tout de même, le constat est implacable : le tennis français n'est pas en forme. "Derrière ma génération, il y avait une quinzaine de Français dans les 100 premiers mondiaux, on en est loin aujourd'hui", note Nicolas Escudé, vainqueur de la Coupe Davis en 2001 et désormais le directeur technique national (DTN) de la Fédération française de tennis.

"On n'est pas forcément largué non plus, on est la troisième nation la plus représentée dans les 100", nuance-t-il, "mais il en manque là-haut", dans les sommets des classements mondiaux. Pour la première fois depuis 20 ans, après le forfait de Gaël Monfils, 23e mondial, aucun tricolore n'était tête de série chez les hommes comme chez les femmes.

Les solutions envisagées par les instances fédérales

La génération dorée des Monfils, Tsonga, Gasquet et Simon approche de la fin. Le Manceau Jo-Wilfried Tsonga a même rangé ses raquettes dès la semaine dernière, après sa défaite au premier tour contre le 8e mondial Casper Ruud. Et la nouvelle génération a du mal à émerger. Les instances fédérales veulent restructurer la formation, élargir la base de détection notamment chez les moins de 12 ans. Mais c'est un travail au long court, et les sourires dans le camp tricolore pourraient mettre du temps à revenir.