OL : Depay, Marcelo et Garcia tiennent leur qualification… et leur revanche

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Enlacés, Rudi Garcia et Memphis Depay peuvent savourer leur revanche sur une saison en demi-teinte. © Miguel MEDINA / AFP
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Moqués, blessés ou en perdition, plusieurs éléments importants de l'Olympique Lyonnais peuvent savourer leur qualification en quarts de finale de Ligue des champions. La solide prestation contre la Juventus Turin, malgré la défaite (1-2), tranche avec une saison difficile pour beaucoup d'entre eux.
DÉCRYPTAGE

Qui aurait parié, avant cette double confrontation à cinq mois d'intervalle face à la Juventus Turin, que l'attaquant Memphis Depay, le défenseur Marcelo et l'entraîneur Rudi Garcia s'envoleraient pour Lisbonne en plein mois d'août ? La marche semblait bien trop élevée, confinement ou non, et pourtant : l'Olympique Lyonnais a éliminé la Juventus Turin emmenée par un Cristiano Ronaldo toujours étincelant à 35 ans. Cette qualification en quarts de finale de la Ligue des champions, pour les trois Lyonnais mentionnés plus haut, résonne comme une victoire bonifiée. Mieux : une véritable revanche.

Depay, blessure oubliée

C'est son but qui permet à l'Olympique Lyonnais de retrouver les quarts de finale de Ligue des champions, dix ans après. Avec sa panenka, Memphis Depay a rappelé à tout le monde qu'à 26 ans, il était l'un des attaquants les plus audacieux d'Europe et l'un des éléments incontournables de son équipe.

Rien n'était pourtant gagné, en décembre dernier. Victime d'une rupture d'un ligament croisé quelques jours avant la trêve, Memphis Depay était promis à une très longue rééducation. Avec de nombreuses vidéos, le Néerlandais a documenté son retour au plus haut niveau par le menu. Jusqu'à revenir pour des tests médicaux avec l'OL, mi-juin, et entamer la préparation d'une fin de saison inédite, avec une motivation intacte. Après une montée en puissance lors des matches amicaux, l'homme au tatouage de lion est revenu au bon moment. Suffisant, samedi prochain, face à Manchester City ?

Honni, Marcelo s'est accroché 

Là aussi, il faut revenir au mois de décembre pour percevoir un changement radical. Après un match de Ligue des champions contre le Zénith Saint-Pétersbourg, Marcelo adresse un doigt d'honneur aux supporters lyonnais. "C'est un joueur pris en grippe par le public. Ses coéquipiers vont faire le coup de poing, on en est pratiquement là", rappelle Grégory Schneider, journaliste à Libération, lors du débrief de la qualification lyonnaise sur Europe 1.

"Aujourd'hui, il est le pilier central de la défense qui a permis de tenir et de passer la tempête", poursuit le journaliste. "Comme quoi, un joueur peut revenir et il ne faut jamais l'enterrer." Appelé à occuper le banc derrière la charnière Denayer-Andersen dans un 4-4-2 au début de saison, Marcelo a failli être vendu après l'épisode houleux avec les supporters. Vendredi soir, il a assuré le "leadership" et permis à la défense lyonnaise de repousser les nombreux assauts turinois. Au point de porter le brassard de capitaine à la fin de ce huitième de finale retour.

Moqué, Garcia a dominé Sarri

"Il y en a qui n'aiment pas mettre les jeunes, lui les met !" Le compliment est signé Guy Roux, toujours sur Europe 1. Son destinataire : l'entraîneur moqué par une partie des supporters lyonnais, qui ont pris l'habitude d'afficher son visage en clown sur Twitter. Mais vendredi soir, Rudi Garcia a dominé Maurizio Sarri, son homologue de la Juventus Turin. En faisant courir les Bianconeri, en investissant les couloirs avec un 3-5-2… Ses choix tactiques, à défaut d'avoir créé les conditions d'un récital, ont permis aux siens de tenir. Et de faire de lui le premier entraîneur d'un club français à éliminer la Juventus Turin en Ligue des champions.

"Ce n'est pas un playboy, il ne vient pas séduire une salle de presse, mais il a des résultats", défend l'ancien technicien auxerrois. En Europe, tout du moins : s'il a emmené l'Olympique de Marseille en finale de la Ligue Europa, en 2018, l'ex-coach de l'AS Rome n'a pas brillé avec Lyon cette saison, en terminant seulement 9e. Le "Final 8" va-t-il lui permettre de retrouver une aura qui avait disparu chez bon nombre de ses supporters ?