Pour Gérard Houllier, la France pourra puiser dans son centre de formation pour résister à la crise 2:49
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Julien Froment , modifié à
Conseiller du président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, Gérard Houllier était l’invité d’Europe 1 Sport, dimanche. L’ex-entraîneur de Liverpool pense que la Ligue 1 a les ressources suffisantes pour s'en sortir malgré la crise du coronavirus, grâce à l’excellence de sa formation.

Alors que le président de l’Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas évalue, avec l’arrêt du championnat de France, les pertes du football professionnel français à 900 millions d’euros, son conseiller Gérard Houllier se veut plus optimiste. S’il concède qu’il faudra "au moins deux ans pour se relever", l’ancien sélectionneur de l’équipe de France affirme sur Europe 1 que "le football français sera celui qui se rétablira peut-être le mieux grâce à la formation des jeunes, grâce à leur qualités et à leurs jeunes talents".

Houllier: "on va y arriver"

L’ancien coach du Paris Saint-Germain, champion de France 1986, développe son argumentaire : "Les Japonais ont l’habitude de dire : 'La crise c’est une opportunité'.  L’argent, il n’y en a plus, ou très peu. Il y  a des recettes qui ne sont pas arrivées, les clubs vont être un peu plus démunis, et ils vont se tourner vers les centres de formation, qu’ils utilisent parfois un peu trop timidement ou hâtivement. Mais vous verrez, ce sera grâce à la qualité des joueurs, qui est exceptionnelle, que nous sortirons vainqueurs de cette crise qui est un challenge, un défi. Mais je pense qu’on va y arriver."

Alors que la France est le deuxième pays exportateur de joueur au monde derrière le Brésil, et que l’économie de la majeure partie des clubs repose sur le trading, à savoir le développement d’un jeune talent pour le revendre ensuite avec une plus-valu conséquente, Gérard Houllier pense que "dans un premier temps, ils vont jouer dans les clubs auxquels ils appartiennent, puis les clubs qui auront besoin de ressources, ils les vendront quand ils auront 22-23 ans."

Si on prend l’exemple de L’Olympique Lyonnais, le club rhodanien est devenu un maître en la matière, avec les récentes ventes par exemple de Ferland Mendy au Real Madrid (48 millions d’euros, hors bonus) ou de Tanguy Ndombélé à Tottenham (62 millions d’euros). Reste à savoir s’il n’y aura pas un "prix covid-19" cet été sur le marché des transferts…