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Football : l'OL maintenu en Ligue 1... mais loin d'être tiré d'affaires

Grégoire Allain - Mis à jour le . 2 min
Football : bien que maintenu en Ligue 1, l'OL n'est sans doute pas au bout de ses peines
Football : bien que maintenu en Ligue 1, l'OL n'est sans doute pas au bout de ses peines © Albin Bonnard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Soulagé de voir la commission d'appel de la DNCG le maintenir en Ligue 1, l'Olympique lyonnais va désormais devoir trouver comment assainir ses finances, pour ne pas connaître de nouvelles heures sombres. Et cela commencera par respecter certaines règles.

Si l'Olympique lyonnais a gagné une première bataille, en voyant la commission d'appel de la DNCG, gendarme financier du foot français, infirmer sa rétrogradation en deuxième division, les incertitudes concernant son avenir sont loin d'être (toutes) levées. Alors qu'un encadrement de sa masse salariale et du recrutement ont été décidés, l'OL va devoir continuer de prêter une attention particulière à ses finances. D'autant plus que ses ressources ne sont que limitées.

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Réduire de près de 100 millions sa masse salariale

Selon les informations du journal L'Équipe, le club a posé sur la table 124 millions d'euros pour obtenir l'aval de la commission d'appel sur un maintien en Ligue 1 (87 en cash et 37 de garanties), une somme assez similaire à celle présentée en première instance. La différence avec le plan avancé par John Textor, réside dans la confiance et la crédibilité accordées par la DNCG aux intentions de Michele Kang et Michael Gerlinger, en charge de la gestion sportive. Pour cela, Kang a notamment assuré que l'homme d'affaires américain, écarté il y a dix jours, ne reviendrait pas.

Mais si son directeur général a refusé, mercredi, de parler d'un "plan d'austérité" pour relancer une dynamique tronquée, le club va devoir composer avec plusieurs difficultés, comme la nécessité de réduire sa masse salariale de 160 à environ 75 millions. Cela pourrait contraindre l’OL à vendre certains de ses meilleurs éléments, du moins ceux dont le salaire est le plus élevé, comme Malick Fofana, Lucas Perri ou Corentin Tolisso.

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Une formation moins performante

En attendant de définir un cap clair et d'analyser l'impact de l'héritage laissé par Textor, à tous les niveaux, les Rhodaniens ont conscience qu'ils devront trouver un moyen de rester compétitifs malgré l'austérité, pour éviter un déséquilibre financier (les recettes liées aux droits télés et prestations sportives restant une part importante des revenus d'un club).

Une solution pour limiter les coûts aurait pu être de s'appuyer sur leur centre de formation. Or, si l'OL a vu passer de nombreux talents reconnus à l'international comme Karim Benzema, Alexandre Lacazette ou Samuel Umtiti ces dernières décennies, le vivier est bien moins resplendissant depuis. Et ce, au pire moment.

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Pour preuve, le temps de jeu des joueurs formés à Lyon et lancés en 2024-2025 en Ligue 1 n'a atteint... qu'une minute, avec l'entrée de Téo Barisic lors de l'ultime journée. De quoi interroger, d'autant plus que pour la première fois depuis que la FFF publie chaque année un classement des meilleurs centres de formation (2021), l'Olympique lyonnais ne figure ni au premier, ni au deuxième rang, mais au quatrième, derrière le trio composé de Rennes, du PSG et de Monaco.

Réel soulagement ou bombe à retardement ?

Autre sujet sur lequel va devoir s'attarder l'OL, celui de la Coupe d'Europe, dont le parcours cette saison, assorti d'une qualification pour la prochaine édition, a déjà rapporté plus d'une dizaine de millions d'euros. S'ils sont pour l'instant autorisés à disputer la Ligue Europa, les Lyonnais seront soumis à certaines contraintes pour ne pas en être exclus. Dans un accord passé précédemment avec l'UEFA, il est indiqué que "le club s'engage à démontrer sa viabilité", notamment en améliorant "sa liquidité par des injections de trésorerie de 60 M€ avant le 15 juillet 2025, converties en fonds propres avant le 15 octobre 2025", sans quoi "l'accord devient nul et le club accepte une exclusion".

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Pour l'administration rhodanienne, il va donc falloir trouver, très vite, comment répondre à cette problématique, sous peine de voir une nouvelle source de revenus potentiels s'envoler. Autant de virages à bien négocier pour le septuple champion de France, pour que le soulagement du maintien ne devienne pas qu'une simple bombe à retardement.