Le président démissionnaire du SCO d'Angers Saïd Chabane va être jugé pour blanchiment en bande organisée le 7 juin prochain. Il sera également jugé par le tribunal correctionnel de Bobigny pour exercice illégal de la profession d'agent sportif, ce qui "pour un président de club, est un peu inédit", a réagi, surpris, Me Bernard Benaiem, auprès de l'AFP.
"C'est un dossier dans lequel il n'y a aucune charge solide contre mon client", a ajouté Me Benaiem alors que Saïd Chabane, 58 ans, est ressorti libre, sans contrôle judiciaire, de sa garde à vue entamée mardi matin. Le parquet avait indiqué à l'AFP avoir requis son placement sous contrôle judiciaire. L'ex-président fait l'objet d'une convocation par procès-verbal (CPPV), procédure qui permet de juger une personne qui a commis un délit dans un délai maximum de six mois après sa garde à vue, sans passer par une information judiciaire.
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Son fils comme remplaçant
Démissionnaire de son poste de président depuis le 21 mars, il a cédé sa place à son fils Romain Chabane. Une première perquisition, en juin 2022, avait eu lieu au club angevin et à celui de Saint-Etienne, dans le cadre de l'enquête menée à Bobigny. Sur les trois agents de joueurs alors placés en garde à vue, un seul possédait la licence lui permettant d'exercer cette profession.
Ces trois personnes ont aussi été renvoyées devant le tribunal d'après Me Benaiem. Puis en janvier, le SCO d'Angers avait une nouvelle fois été perquisitionné. Le club assurait alors n'avoir rien à se reprocher. Selon le club, il s'agit d'une enquête préliminaire "de grande envergure" lancée à la suite de malversations révélées par les écoutes menées dans le cadre de l'enquête sur les extorsions dénoncées par Paul Pogba.
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Mis en examen en 2020
Distincte de l'affaire Pogba, elle concerne une cinquantaine de personnes et touche plusieurs clubs, a assuré le SCO. Cela fait plus de trois ans que le club est plongé dans une crise profonde. En février 2020, Saïd Chabane avait été mis en examen pour agressions sexuelles aggravées.
Six jeunes femmes qui étaient ses salariées lors des faits dénoncés, dont quatre au SCO, avaient porté plainte contre lui. Et sportivement, le club, lanterne rouge de la ligue 1, connaît une saison désastreuse, fruit d'un mercato d'été désastreux après le départ de la quasi-totalité des cadres, qui étaient tous en fin de contrat.