Chelsea-PSG : pourquoi une élimination serait une catastrophe

Di Maria face à Cahill (1280x640) Franck FIFE/AFP
Angel Di Maria et le PSG vont tenter de résister au Chelsea de Gary Cahill, mercredi soir. © Franck FIFE/AFP
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MAUVAIS SCÉNARIO - Le PSG, vainqueur 2-1 à l'aller, joue son avenir européen, mercredi soir, sur la pelouse de Chelsea.

Le 16 février dernier, le PSG l'a emporté 2-1 face à Chelsea lors du huitième de finale aller de la Ligue des champions. Ce résultat laisse 50% de chances pour l'une et l'autre des équipes. Tout reste donc à faire pour le PSG, qui poursuit depuis quatre ans maintenant son rêve de remporter la Ligue des champions. Une élimination, mercredi soir, serait vécue comme une petite catastrophe pour le club parisien. Voici pourquoi.

Un désagréable sentiment de régression. Ainsi en a voulu le tirage au sort. Pour la troisième fois de rang, le PSG et Chelsea se retrouvent opposés lors de la phase à élimination directe de la Ligue des champions. En 2013-14, Chelsea avait pris le dessus en quarts de finale (1-3, 2-0). La saison dernière, c'est le PSG qui s'était qualifié, en huitièmes de finale cette fois (1-1, 2-2 a.p.). Autant dire que perdre la belle mercredi après avoir remporté la revanche serait perçu comme un recul et ce, d'autant plus que le PSG reste sur trois quarts de finale de rang (un de perdu contre Chelsea donc, en 2014, et deux contre le Barça, en 2013 et 2015).

Un huitième de finale après trois quarts de finale, la courbe de progression du club sur la scène européenne ne serait pas freinée. Elle serait clairement inversée. Cette sensation de régression serait accentuée par le visage proposé cette saison par Chelsea. José Mourinho n'est plus sur le banc et Chelsea n'est plus l'équipe en passe de devenir championne d'Angleterre. Les Blues se traînent cette année à la 10e place du championnat d'Angleterre avec un bilan d'élève très moyen (10 victoires, 10 nuls, 9 défaites). Certes, l'arrivée de Guus Hiddink en décembre dernier a marqué une inversion de la courbe de performance mais l'équipe des Blues ne marche pas sur l'eau pour autant, à l'image du Belge Eden Hazard, en panne de réussite. Face à ce qui reste une équipe du ventre mou de Premier League, l'omnipotent leader du championnat de France n'a clairement pas droit à l'erreur.

Une fin de saison très longue. Quatre jours après Chelsea, le PSG se déplacera à Troyes pour le compte de la 30e journée de Ligue 1. Ce match pourrait être celui du titre si le club de la capitale bat l'Estac et que Monaco n'a pas battu Reims vendredi. Le PSG, qui compte aujourd'hui 22 longueurs d'avance sur son dauphin monégasque, peut donc être sacré à huit journées de la fin. Quel suspense... La carotte de pouvoir finir la saison de Ligue 1 invaincu s'étant déjà envolée après la défaite à Lyon le 28 février dernier, une élimination en Ligue des champions, et ça en serait fini de l'émulation au sein du groupe parisien. Certes, le club est encore qualifié en Coupe de France (avec une demi-finale jouée à Lorient) et disputera la finale de la Coupe de la Ligue contre Lille le 23 avril, avec en vue un possible deuxième quadruplé de rang en France. Mais qui cela excite-t-il, vraiment ? Et qui peut sérieusement croire que les dirigeants qatariens se satisferont d'un tel bilan domestique ? Personne.

Pas sûr d'ailleurs que le contrat de Laurent Blanc, prolongé le 11 février dernier jusqu'en 2018, ne résiste à un reflux européen. Catastrophe pour le PSG et certainement pour son entraîneur, une élimination dès les huitièmes de finale le serait aussi un peu pour le football français, en mal de points UEFA et en mal, aussi, de belles histoires. Quoi de mieux pourtant qu'un club brillant en Ligue des champions pour nous amener tout doucement vers l'Euro ?