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Vol au Louvre : plus d'une semaine après le cambriolage, une note alerte sur «l’accélération de la menace criminelle sur les musées»

Europe 1 . 2 min
La note précise que "les groupes criminels n’hésitent pas à avoir recours à des modes opératoires violents".
La note précise que "les groupes criminels n’hésitent pas à avoir recours à des modes opératoires violents". AFP / © Eric Broncard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Plus d’une semaine après le vol au musée du Louvre, où huit bijoux ont été dérobés par des malfaiteurs, une note alerte sur une "accélération de la menace criminelle sur les musées". Ces derniers, ainsi que les églises et les particuliers sont de plus en plus ciblés selon le service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco).

Une prise de conscience après le vol spectaculaire au Louvre ? Le 19 octobre dernier, plusieurs malfaiteurs ont dérobé huit bijoux de la couronne de France dans le musée le plus grand du monde. Ce cambriolage, qui a été couvert à l’échelle mondiale, a mis en lumière les problèmes de sécurité autour de ces lieux de culture. Mais pas seulement. 

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Dans une note publiée mardi, qu’Europe 1 a pu consulter, le service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) alerte sur une "accélération de la menace criminelle sur les musées".

Les "artefacts constitués d’or particulièrement exposés"

Le document indique que "les musées français, les églises et les particuliers sont de plus en plus ciblés au titre des valeurs et œuvres importantes qu’ils détiennent". Mais alors, dans quel but ? Selon le service de renseignement, "les opportunités pour les groupes criminels organisés sont de deux ordres".

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Dans un premier temps, "ils visent les œuvres pour leur valeur intrinsèque, impliquant une capacité d’écoulement auprès d’un réseau de receleurs ou que le vol ait été commandité". Mais les malfaiteurs peuvent également viser ces objets "pour leur matière première et notamment les métaux précieux ou les pierres précieuses qui peuvent être revendus sans identification de l'œuvre volée". 

Face à cela, le Sirasco estime que les "artefacts constitués d’or sont particulièrement exposés", ainsi que les "autres métaux précieux comme l’argent", également "convoités". Mais le service de renseignement constate notamment que "le vol de porcelaine chinoise ancienne est aussi un phénomène émergent au niveau européen". 

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Une série de vol par effraction

Cette note met en lumière la menace criminelle car le musée du Louvre n’est pas le seul à avoir été victime d’un cambriolage ces derniers mois. En effet, plusieurs établissements ont été la cible de malfaiteurs récemment. Comme à Langres, dans la Haute-Marne, où un "vol par effraction visant des pièces en or et argent du 18e siècle" a été constaté le lendemain du cambriolage du Louvre.

Le 16 septembre dernier, à Paris, des pépites d’or ont été dérobées au Muséum d’histoire naturelle. Le préjudice de ce vol par effraction est supérieur à 1,5 million d’euros. Plus tôt, à Limoges, dans la Haute-Vienne, le musée national Dubouché a également été victime de cet acte criminel où des objets en porcelaine chinoise ancienne, "classés pour partie comme trésors nationaux", ont été volés. Pour ce cambriolage, le préjudice est plus important et s’élève "à plus de 6,5 millions d’euros". 

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La note précise également que "les groupes criminels n’hésitent par ailleurs pas à avoir recours à des modes opératoires violents". Ces derniers utilisent notamment les messageries cryptées afin de recruter leurs prestataires.