Le Louvre annonce avoir porté plainte après la fuite de documents internes
Alors que la grève des agents du Louvre se poursuit ce jeudi 18 décembre, limitant les accès aux visiteurs, le musée a annoncé avoir porté plainte contre X, pour des faits qualifiés d’"abus de confiance" et de "recel d’abus de confiance" après la fuite dans la presse de "documents internes et confidentiels".
Dénonçant la fuite de "documents internes et confidentiels" dans la presse, le Louvre a confirmé ce jeudi dans un communiqué avoir porté plainte contre X, le 16 décembre 2025, sans toutefois préciser quels documents étaient visés.
"Le 16 décembre 2025, ayant constaté que des documents internes et confidentiels avaient été communiqués à des tiers en vue de leur publication, l'Etablissement public du musée du Louvre a saisi le procureur de la République de Paris d'une plainte contre X pour abus de confiance et recel d'abus de confiance".
"Il y aura évidemment une action"
Auditionnée par les sénateurs ce mercredi sur les failles de sécurité de l'établissement après le spectaculaire cambriolage du 19 octobre, la présidente du Louvre est revenue sur cette plainte, précisant qu'elle "ne visait pas les médias mais le responsable de la fuite".
"C'est totalement inadmissible", a dénoncé Laurence des Cars, soulignant que "trop de documents sensibles fuitent du Louvre (...) dans les médias". L'identification de la personne responsable de cette fuite de données conduira à une sanction, a-t-elle laissé entendre devant la Commission culturelle du Sénat : "Il y aura évidemment une action, c'est totalement évident".
"Déclaration proprement ahurissante"
Dans un article publié sur son site, le directeur de la rédaction de La Tribune de l'Art, Didier Rykner, fustige une "déclaration proprement ahurissante". Alors que "de nombreux documents internes" ont été utilisés pour des articles du média, il affirme être indirectement visé par cette plainte. Sans dévoiler des données compromettantes, "notre but était uniquement, à chaque fois, de démontrer les mensonges proférés par la présidente-directrice".
"Elle s'est faite en effet menaçante, non directement contre nous - elle ne nous cite d'ailleurs pas explicitement - mais contre la personne qui nous renseigne" et qui "jouent ici un rôle de lanceur d’alerte", a-t-il écrit. Selon lui, cette action de Laurence des Cars met en danger la liberté de la presse et constitue "une volonté de leur faire peur et ainsi de nous priver d’informations essentielles".