Cambriolage au Louvre : ces vols révèlent de nombreuses défaillances de sécurité
Les voleurs n'ont toujours pas été interpellés au lendemain du braquage spectaculaire au musée du Louvre. Quatre personnes sont parvenues à dérober huit joyaux d'une valeur inestimable en s'introduisant par une fenêtre de la galerie d'Apollon. Ce casse hors du commun s'est déroulé en huit minutes.
Un pré-rapport de la Cour des comptes pointait récemment le "retard persistant" pris par le musée le plus visité au monde (neuf millions de visiteurs en 2024) dans le déploiement d'équipements destinés à assurer la protection de ses oeuvres. Sur les cinq dernières années, par exemple, seules 138 caméras ont été installées dans le musée, un nombre inquiétant puisque, seulement, un tiers des salles du Louvre disposent d'au moins une de ces caméras.
Selon la Cour des comptes, les dispositifs de sécurité installés récemment l'ont principalement été dans les expositions temporaires qui accueillent des œuvres prêtées par d'autres pays, au détriment donc des salles abritant les collections permanentes.
200 emplois ont été supprimés en 15 ans
Le manque d'agents de sécurité est également un gros problème. 200 emplois ont été supprimés en 15 ans alors que la fréquentation a été multipliée par 1,5.
Un temps mises en cause, les alarmes de sécurité ont sonné dans le PC sécurité lors du cambriolage, selon la ministre de la Culture Rachida Dati. Concernant les fenêtres par lesquelles sont entrées les malfrats, ce dimanche, il est important de préciser qu'elles ne sont pas équipées de barreaux pour une raison simple : le Louvre est classé monument historique, ce qui empêche toute modification qui porterait atteinte à sa mise en valeur.
