Un million de Français sont vaccinés contre le Covid-19. 1:30
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Jonathan Grelier , modifié à
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé samedi après-midi qu'au moins un million de Français avaient été vaccinés contre le coronavirus depuis le début de la campagne de vaccination en France. "C’est vraiment une bonne nouvelle et ca va encore s’accélérer", a réagi Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé, samedi sur Europe 1.
INTERVIEW

Quatre semaines après le début de la campagne de vaccination en France, le Premier Jean Castex a annoncé samedi après-midi qu'un million de personnes avaient été vaccinées contre le coronavirus en France. "C’est vraiment une bonne nouvelle et ça va encore s’accélérer. Nous allons trouver notre rythme de croisière et faire encore beaucoup mieux le mois prochain", a réagi Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé (HAS), samedi soir sur Europe 1. Pour ce faire, la HAS a recommandé de repousser à six semaines la deuxième injections des vaccins actuellement utilisés, par rapport à un délai d'une vingtaine de jours prévu entre les deux injections pour le moment.

"Nous pouvons gagner des milliers d'hospitalisations, des centaines de décès"

"L’Agence du médicament avait dit que c’était possible entre 21 et 42 jours", rappelle Dominique Le Guludec. "Nous allons un pas plus loin face au contexte épidémique et à la crainte d’une troisième vague importante en particulier avec le variant anglais", justifie-t-elle. Objectif : "Essayer de gagner un maximum de vaccinés." "Si nous pouvons vacciner des gens en plus et si nous focalisons ces doses en plus sur les gens qui vont à l’hôpital ou décèdent, c’est-à-dire les plus âgés, nous pouvons gagner des milliers d’hospitalisations, des centaines décès", insiste la présidente de la HAS.

Au moins 700.000 vaccinations supplémentaires

Au total, l'institution, qui s'appuie sur des modélisations faites avec l'Institut Pasteur, espère pouvoir vacciner 700.000 Français supplémentaires grâce à cet éventuel report du rappel vaccinal. "Nous pensons que nous pouvons gagner au moins ce chiffre-là", confirme Dominique Le Guludec. Le gouvernement devra bien sûr se prononcer sur cet avis de la HAS. Pour Dominique Le Guludec, cette option serait sans risque. "La protection n’est pas immédiate après le vaccin. Au début les anticorps montent progressivement", explique-t-elle.

"C’est au cours de la troisième semaine qu’on a vraiment une bonne efficacité, autour de 90%. Il n’y a aucune raison qu’à la quatrième semaine elle baisse brutalement, donc on sait que jusqu’à six semaines on sera correctement protégés."