Un lycéen blessé par un tir de lanceur de balle de défense à Orléans

Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la sûreté départementale. (Photo d'illustration)
Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la sûreté départementale. (Photo d'illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que des dizaines de lycées restent perturbés par la mobilisation des élèves, un lycéen a été blessé par un tir de lanceur de balle de défense, mercredi à Orléans, et emmené à l'hôpital. 

Un lycéen a été blessé mercredi matin devant le lycée Jacques-Monod à Saint-Jean-de-Braye, dans la banlieue d'Orléans, par un tir de lanceur de balle de défense (LBD) et emmené à l'hôpital, a appris l'AFP de source judiciaire et auprès de la préfecture. Selon la préfecture du Loiret et le rectorat, "le jeune homme a été transporté à l'hôpital, son pronostic vital n'est pas engagé".

"Ce que l'on sait", a déclaré le procureur de la République d'Orléans, Nicolas Bessone, "c'est qu'un certain nombre de jeunes étaient en train de commettre des dégradations devant le lycée Monod (…) Certains jeunes sont venus au contact, les policiers nationaux ont d'abord fait usage de gaz lacrymogène avant que l'un d'eux n'utilise son lanceur de balle de défense. Un jeune âgé de 16 ans a visiblement été touché au front et a chuté au sol. Il a été évacué vers le Centre hospitalier d'Orléans", a indiqué le magistrat.

Une enquête ouverte par le parquet. "J'ai ouvert une enquête, confiée aux policiers de la sûreté départementale, pour déterminer dans quelles circonstances a été fait usage de ce lanceur de balle de défense", a expliqué Nicolas Bessone. Des dizaines de lycées restaient perturbés ou bloqués mercredi au troisième jour de la mobilisation contre les réformes du gouvernement dans l'éducation, réactivée dans la foulée des "gilets jaunes".

 

L'IGPN saisie. Le procureur de la République d'Orléans a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de cette enquête. L'enquête "devra déterminer si l'usage de l'arme a été conforme ou pas à la loi", a précisé Nicolas Bessone. "Les premières investigations ont été menées par la sûreté départementale. En l'état des éléments, aucune mesure conservatoire n'a été prise à l'encontre du policier qui a effectué le tir", a ajouté le procureur.

L'IGPN a également été saisie après la plainte déposée par les parents d'une lycéenne de Grenoble, qui a été gravement blessée au visage selon eux par un tir de flash-ball de CRS, en marge d'une manifestation.