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«Tu te dis si les terroristes sont là, je vais prendre des balles» : en première ligne des attentats du 13-Novembre, ces soignants et policiers témoignent

Théo Grévin (service Reportage) - Mis à jour le . 1 min
«Tu te dis si les terroristes sont là, je vais prendre des balles» : en première ligne des attentats du 13-Novembre, ces soignants et policiers témoignent
La série d'attaques terroristes à Paris a causé la mort de 130 personnes et fait des centaines de blessés. Hans Lucas via AFP / © Karine Pierre / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La France commémore ce jeudi les attentats du 13-Novembre, orchestrés par des terroristes, qui ont causé la mort de 130 personnes. Policiers, pompiers, soignants… Des hommes et des femmes étaient mobilisés lors de cette soirée cauchemardesque. Europe 1 est allé à la rencontre de ces primo-intervenants.

La France n’a rien oublié : ni les 130 morts, ni les centaines de blessés, ni les traumatisés par milliers. Dix ans après les attaques terroristes du 13 novembre 2015, plusieurs cérémonies d’hommages sont prévues ce jeudi. Du stade de France au Bataclan, en passant par les terrasses et restaurants ciblés par les terroristes.

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Des centaines de policiers, soignants et pompiers ont vu la mort en face et sauvé de nombreuses vies. Parmi eux, Marc, alors membre de l’unité d’élite du Raid et Camille, jeune secouriste bénévole à la Croix-Rouge, reviennent sur cette nuit tragique au micro d'Europe 1.

Une nuit traumatisante

Une décennie après les faits, Camille se souvient encore de l'appel radio, indiquant qu'une série de fusillades avait éclaté dans Paris. "On entend une voix un peu de détresse, on a une montée d'adrénaline chez tous les secouristes. Le risque était toujours très présent", se souvient-elle. Son équipage est envoyé au Comptoir Voltaire dans le 11e arrondissement (devenu "Les Ogres"), où une vingtaine de personnes sont blessées, dont quatre gravement.

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Une image reste marquante pour la jeune secouriste. "Il y avait des petites plumes en suspension dans le restaurant. J'ai compris que c'était les plumes de la doudoune du terroriste qui s'était fait exploser et qu'elles étaient rouges parce qu'elles étaient tachées de son sang". Des souvenirs à jamais gravée dans sa mémoire, explique-t-elle.

Marc, policier du RAID, lui n'a pas oublié le moment où il arrive sur la terrasse du bar Bonne Bière : "Les morts étaient encore là, il y avait cinq morts encore recouverts de couvertures de survie". L'unité d'élite soupçonne alors la présence de terroristes dans un immeuble voisin.

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"On a frappé aux portes, mais le problème s'est passé dans les portes qui ne répondaient pas. On a été obligé de les ouvrir mécaniquement, et tu te dis si les terroristes sont là, je vais prendre des balles. On peut être parfois marqué psychologiquement par des balles qui ne sont même pas tirées", confie-t-il. Malgré la fausse alerte, le traumatisme demeure intact, partagé par les centaines de forces de l'ordre et soignants intervenus ce soir-là.