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«Il faut frapper fort» : des communes instaurent un couvre-feu pour lutter contre la délinquance chez les mineurs

Théo Grévin - Mis à jour le . 1 min

À la suite d'une montée des violences ciblant notamment les forces de l’ordre, plusieurs municipalités ont opté pour l’instauration de couvre-feux destinés aux mineurs, une réponse concrète face à des incivilités persistantes.

Plus de fermeté. Dégradations, rodéos urbains, jets de projectiles et insultes... Face aux violences urbaines ciblées contre les policiers et aux incivilités de nuit, plusieurs villes françaises ont choisi d’imposer des couvre-feux stricts pour les mineurs, avec des plages horaires allant de 21h à 6h.

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Si ces dispositifs sont présentés comme des moyens de protection des mineurs et de lutter contre la délinquance juvénile, leur applicabilité légale, proportionnalité et résultat concret restent l’objet de débats, voire de recours judiciaires.

Ces villes sous couvre-feu

Plusieurs villes sont concernées, notamment Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis qui l’a mis en place depuis jeudi dernier. Les jeunes de moins de 16 ans doivent rester chez eux de 23h30 à 6h du matin. C'est aussi le cas à Meyzieu dans l'agglomération lyonnaise, 40.000 habitants, où la mesure s'applique dans un quartier sensible. Les policiers municipaux, moins d’une dizaine la nuit, doivent effectuer des rondes afin de faire respecter l’arrêté du maire. Et en cas de non-respect de cet arrêté, tombe une amende de 135 euros, avec prélèvement d'identité.

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Même les petites communes touchées interdisent à leur tour aux mineurs de sortir seuls une fois la nuit tombée, comme à Monts-sur-Guesnes, dans le nord de la Vienne, qui compte près de 1000 habitants. "On constate en début de vacances scolaires une espèce de flambée des petites incivilités. C'est des graffitis sur le mobilier urbain, des mobylettes ou des petites motos qui pétaradent pendant une partie de la nuit et c'est vrai qu'à un bon moment donné, si on veut conserver à la fois notre qualité de vie et le bien-vivre ensemble, il faut frapper fort", a pointé du doigt le maire Olivier Briand. 

L’objectif premier de ce dispositif est de veiller à la protection des mineurs en limitant les déplacements nocturnes pour éviter leur exposition à des comportements violents ou à risque mais aussi d’empêcher les regroupements susceptibles d’engendrer violence, dégradation ou affrontements avec les forces de l’ordre. Les maires appellent à la responsabilité des familles, surtout dans les communes dépourvues de police municipale.