Tourisme : à Nîmes, les touristes se serrent la ceinture et les hôteliers font grise mine
À Nîmes, la saison touristique peine à décoller. Dans les rues pourtant animées en été, les commerçants et hôteliers observent une nette baisse de fréquentation. En cause : un pouvoir d’achat en berne, qui pousse vacanciers et locaux à limiter les dépenses.
Dans les rues pavés qui bordent les arènes de Nîmes, les terrasses sont boudées. Les commerces résonnent presque vides. Les touristes font plus attention à leurs dépenses face à des prix de moins en moins accessibles. "On fait beaucoup moins de choses, on ne part pas en vacances... Nos vacances, ce sont des petites sorties comme celle-ci", glisse une passante. "On privilégie certaines choses à d'autres : par exemple des restaurants un peu moins chers, un snack plutôt qu'un restaurant aussi...", souffle ce vacancier.
"Ça a bien augmenté, c'est impressionnant. Au niveau du budget, ce n'est pas gérable sinon, on ne finit pas les fins de mois", regrette cette touriste au micro d'Europe 1.
"On part sur une saison bien moins bonne que les autres années"
Pour les professionnels du tourisme, cela représente un manque à gagner. C'est le cas pour Kilian, derrière son comptoir qui donne sur les arènes de Nîmes, l'hôtelier constate une baisse des réservations. "On part sur une saison bien moins bonne que les autres années. Sur les autres années, on était quasiment à plus de 90% de remplissage. Sur la saison, là on serait plus aux alentours des 70%", indique-t-il.
Selon un comparateur de voyage en ligne, le budget moyen pour partir cet été est de 1.143 euros, c'est 73 euros de moins qu'en 2024.
