Tourisme : cet été, les Canadiens plébiscitent la France et boudent les États-Unis de Donald Trump
Les touristes canadiens délaissent les États-Unis et préfèrent visiter d’autres destinations, comme la France. Les réservations de billets d’avion entre le Canada et Paris ont bondi de plus de 25% cet été par rapport à l’année dernière. Dans les rues de Paris, ils affirment leur choix au micro d'Europe 1.
C'est ce que les Québécois appellent "avoir une crotte sur le cœur" : une belle rancune. Et l'objet de la rancune canadienne ce sont les États-Unis. Plus question de s'y rendre tant que Donald Trump sera au pouvoir. Sa volonté de faire du Canada le 51e État américain ou encore les droits de douane à 35% ne sont pas du tout passés, au point que les vacanciers canadiens boudent leurs voisins.
Et c'est la France qui est gagnante : plus 25% de réservations de billets pour Paris cet été par rapport à l'an dernier. Dans les rues de la capitale française, Europe 1 en a rencontré quelques-uns.
Une "animosité entre les deux pays"
Les vacances aux États-Unis de Régive et sa famille ont été annulées à la dernière minute. Le Canadien a préféré la France comme nouvelle destination : "On devait aller à New York, on a décidé de visiter Paris à cause des tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada", explique-t-il simplement.
Le père de famille n’habite qu’à deux heures de route des États-Unis… Mais il ne veut plus s’y rendre. "Je ne sais pas si l’environnement est comme ce qu’il était avant à cause de l’animosité entre les deux pays. On ne s’y sent plus autant en sécurité qu’avant", confie Régive.
Encourager d'autres économies
Face à la Tour Eiffel en plein été, c’est un changement de décor pour Valérie et Romain. Habituellement, le couple québécois passe toutes ses vacances sur la côte est des États-Unis. Cette année, la guerre commerciale entre les deux pays les a refroidis. "On ne veut pas encourager leur économie, on fait d’autres choix, on encourage d’autres économies qui sont favorables à notre pays", indiquent-ils.
Et certains l’affirment : ils ne mettront pas les pieds aux États-Unis pendant le mandat de Donald Trump, comme Simon, originaire de Montréal. "On va attendre trois ans, Trump n’est pas éternel non plus, dans trois ans il ne sera plus là et le nuage noir au-dessus des États-Unis va se dissiper", estime ce touriste. En attendant, Simon en profite pour faire découvrir à ses enfants de nouveaux pays comme la France… Et ils sont conquis.