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Service national : le Haut-commissariat au Plan présente des pistes pour le renouveler

Europe 1 avec AFP . 2 min
La fusion de France Stratégie et du Haut-commissariat au Plan «passera par des économies», indique Clément Beaune
Clément Beaune, haut-commissaire au Plan © Ludovic MARIN / AFP

Ce lundi, le Haut-commissariat au Plan a présenté des options pour renouveler le service national. Quatre scénarios possibles ont été évoqués, deux s'appuyant sur le volontariat quand les deux autres tablent sur le caractère obligatoire du service, civil ou militaire.

Civil ou militaire, volontaire ou obligatoire : le Haut-commissariat au Plan (HCP), centre de réflexion gouvernemental, a présenté lundi différentes options pour un nouveau service national, jonglant entre les enjeux de cohésion, de sécurité et de coûts.

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Quatre scénarios possibles

L'Allemagne, la Pologne, le Royaume-Uni ou la Belgique ont rouvert le débat sur la réintroduction d'un service militaire pour répondre à la dégradation de la situation sécuritaire en Europe. Et en France, le président Emmanuel Macron avait déclaré en janvier vouloir "proposer à notre jeunesse un engagement fort" pour lui "donner le choix de servir".

La note publiée par le HCP, en passe de fusionner avec France Stratégie, vise donc à proposer "un certain nombre de briques ou de pièces du puzzle qu'on peut ensuite assembler comme on le souhaite", a expliqué à la presse Clément Beaune, haut-commissaire au Plan et commissaire général de France Stratégie.

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Le think tank gouvernemental énumère quatre scénarios possibles. Deux s'appuient sur le volontariat. Soit un service national universel (SNU) "vitaminé" qui passerait de 40.000 jeunes concernés en 2023 à 200.000 personnes, pour un coût de 600 millions d'euros.

Soit un service militaire volontaire de six mois, qui concernerait 70.000 jeunes par an. C'est dix fois les effectifs des services militaires adapté (SMA) et volontaire (SMV) actuels, essentiellement tournés vers l'insertion professionnelle. Coût estimé : 1,7 milliard d'euros, hors coût des infrastructures d'accueil supplémentaires nécessaires.

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Le HCP propose donc deux scénarios hybrides, voies les plus "prometteuses et intéressantes"

Deux autres scénarios tablent sur le caractère obligatoire du service, civil ou militaire. Un service civil universel pour toute une classe d'âge se traduirait par un séjour de cohésion de douze jours puis une mission de service civique d'au moins six mois. Le coût d'un tel service pourrait atteindre 3,5 milliards d'euros.

Le retour du service militaire obligatoire (4e scénario) pour une durée de six mois permettrait de renforcer la culture de défense et la mixité sociale. Mais "les défis logistiques et organisationnels d'un tel scénario seraient majeurs" et ne correspondraient "pas au choix français d'une armée de métier", concède l'étude. Surtout, il coûterait 14,5 milliards d'euros par an s'il était mixte, moitié moins s'il était limité aux hommes.

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Le HCP propose donc deux scénarios hybrides, voies les plus "prometteuses et intéressantes" et d'un coût annuel d'environ 5 milliards d'euros, selon Clément Beaune. La première option reposerait sur un service civil obligatoire pour tous, comprenant douze jours de séjour de cohésion puis cinq mois de mission. Il serait suivi pour ceux qui le veulent par un service militaire de trois mois.

La deuxième option serait un service obligatoire pour tous, avec un séjour de cohésion de douze jours, suivi aux choix d'un service civil de cinq mois ou d'un service militaire de trois mois.