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Sécurité routière : les voitures radars arrivent dans les Bouches-du-Rhône

Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) . 1 min

Le nombre de voitures radars va continuer d'augmenter dans les prochains mois. D'ici la fin de l'année, la France en comptera près de 300 en circulation. Les nouveaux véhicules seront notamment répartis dans des départements où il n'y en a pas encore. Dans les Bouches-du-Rhône, deux véhicules vont être mis en circulation sur les routes.

Après les radars fixes, c'est au tour aux voitures radars de se multiplier. Si aujourd'hui, elles ne sont que 90 sur les routes, elles devraient être 300 d'ici la fin de l'année et elles seront déployées dans de nouveaux départements, à l'instar des Bouches-du-Rhône.

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À Marseille, c'est une société privée qui prendra la gestion du parc. Les deux voitures radars banalisées sont sans flash, totalement indétectables. Certains automobilistes sont en colère. "Maintenant, la voiture, c'est devenue une pompe à fric. On va nous mettre une cible sur chaque voiture", s'agace un automobiliste au micro d'Europe 1. 

Une ville particulièrement accidentogène

"J'ai tous mes points, mais en fait, j'ai toujours l'impression d'être pris pour un coupable", poursuit-il. Mais d'autres trouvent cette mesure nécessaire. "Vous prenez par exemple la L2 (l'autoroute A507 ndlr) sur Marseille, qui est limitée à 70, ça roule vite. Tous les jours, vous avez des accidents", analyse un professionnel de la route. 

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Et il y a urgence, selon l'avocate spécialisée dans les dommages corporels, Vanessa Brandon. "Sur la région, on dépasse largement les 100 morts et ça ne va pas en s'améliorant malheureusement. Je pense que c'est simplement le fait que la route appartient malheureusement aux délinquants de la route puisqu'ils ne sont pas sanctionnés assez sévèrement et qu'une fois de plus, la délinquance routière n'est pas considérée du tout comme une délinquance ordinaire", s'alarme-t-elle. 

Pas de politique du chiffre

La société en charge ne sera pas rémunérée aux chiffres, promet Rémi Bourdu, directeur de cabinet du préfet de police. "Nous, ce qu'on leur demande, c'est que les voitures fassent un certain nombre de kilomètres sur un certain nombre de routes que nous avons identifiées comme étant les plus accidentogènes. Donc, il n'y a pas de course aux chiffres", confie-t-il. Et il assure : cette mesure libérera du temps aux forces de l'ordre pour se consacrer à d'autres missions.