Sécurité routière : le mois d'août 2025 «le plus meurtrier » depuis 2011
En août 2025, la mortalité routière a atteint un niveau inédit depuis 2011 avec 341 décès, soit une hausse de 18% en un an. La Ligue contre la violence routière dénonce une politique défaillante et réclame des états généraux pour enrayer ce fléau qui impacte 200.000 personnes chaque année.
L'insécurité sur la route atteint des niveaux records en France selon l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière. Le mois d'août 2025 a été le plus meurtrier depuis 2011. Les autorités recensent une hausse de 18% des accidents mortels sur un an le mois dernier.
341 personnes au total sont décédées le mois dernier sur les routes de France contre 290 à la même période l'an passé. Dans le détail, ce sont 163 automobilistes et 33 piétons qui ont perdu la vie pendant ce mois d'août, décrit comme le plus meurtrier depuis 14 ans.
Des chiffres alarmants qui résultent d'une politique de prévention routière défaillante, selon Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière. "La politique de sécurité routière n'est plus une priorité. On a même eu une série de décisions contre-productives. L'affaiblissement du permis à point sur les petits excès de vitesse, le retour à 90 km/heure, autant de signaux qui montrent qu'on n'a pas la réponse politique à la hauteur", souligne-t-il.
Le nombre de morts sur la route en nette augmentation
Une situation préoccupante car au mois de juillet, déjà le nombre de morts sur la route avait bondi de 23% sur un an. Et Pierre Lagache le rappelle, la mortalité routière est un fléau qui impacte chaque année énormément de Français.
"Au-delà des 3.400 morts par an et des 16.000 blessés graves, ce sont près de 200.000 personnes qui, chaque année, sont impactées parce que derrière ces victimes, on a des familles qui, souvent, sont brisées. 200.000 personnes impactées chaque année, c'est un sujet qui doit redevenir prioritaire".
Et face à l'urgence mise en lumière par ces nouveaux chiffres, la Ligue contre la violence routière réclame des états généraux de la sécurité routière dans les prochains mois.
