Voitures radars privées : un "non-sens" pour l'association 40 millions d'automobilistes 0:58
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Zoé Pallier, édité par Solène Leroux
Dans quelques mois, des voitures radars privées pourront flasher les automobilistes sur l'ensemble de la France métropolitaine. Des associations de consommateurs dénoncent cette mesure, qu'elles qualifient de "sécurité routière de façade".

Gare aux flashs ! Il sera bientôt plus compliqué de détecter les radars sur la route. La cause : les voitures radars privées seront déployées sur l'ensemble du territoire métropolitain en 2022. Le gouvernement prévoit que des voitures radars privées pourront l'an prochain opérer dans "tout ou partie" des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France et Occitanie, précise un document prévisionnel budgétaire. Ces quatre régions n'étaient jusque-là pas incluses dans le dispositif prévu par un Comité interministériel de la sécurité routière en 2015.

Une ineptie pour les associations de consommateurs, à commencer par 40 millions d'automobilistes. "Ces radars conduits par des sociétés privées, c'est un non-sens", explique Pierre Chasseray, délégué général de l'association. Pour lui, certains cas de figure ne seront pas couverts par ces véhicules : "quelqu'un [qui] roule ivre mort sur la route en doublant sur des bandes blanches" ne pourra pas être interpellé par "la société privée, qui, avec son joli joujou radar, va voir la situation, mais elle ne pourra pas interpeller le chauffard."

 

"Sécurité routière de façade"

"Cette sécurité routière de façade n'en est en fait pas du tout", fustige le délégué général. Avec le déploiement de ces voitures radars, "il y a un trait d'union entre, d'un côté, le radar qui symbolise l'argent et les sociétés qui, elles aussi, symbolisent l'argent". Avant d'affirmer que "si les Français ne veulent pas, ne croient pas en ce modèle de sécurité routière, on ne peut pas le mettre en place".