"Entrez, entrez !" Au Refuge des trois ours à Essuiles, près de Beauvais, Sarah, la patronne, accueille ses nouveaux clients du week-end, médusés à la vue du grand jardin verdoyant. Après deux mois de confinement, beaucoup de Franciliens ont décidé de se mettre au vert, mais dans la limite des 100 kilomètres.
"Mettre des baskets et aller marcher dans la campagne"
"On va aller voir votre petite cabane pour le week-end", guide Sarah qui accompagne un jeune couple venu tout droit de la région parisienne, pour changer d'air et pour se retrouver. Car Camille et Pavel n'étaient pas confinés ensemble. "Cela va être vraiment un plaisir d’être tous les deux, tranquilles, et puis de pouvoir se balader, mettre des baskets et aller marcher dans la campagne", confie la jeune femme.
Un peu plus loin, pendant que les enfants jouent sur le trampoline, Didier savoure une coupe de champagne en compagnie de sa femme et de son père. "L’idée, c’était juste de se dépayser et de sortir de Paris, de permettre aux enfants de courir et d’avoir moins mal aux oreilles que quand ils crient dans l’appartement", s'amuse-t-il.
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Tous ici sont venus fuir un climat anxiogène et Sarah l'a bien compris. "On sent la tension dès qu’on les a au téléphone. On sent le besoin de s’aérer, d’avoir de l’espace, de se vider la tête et passer à autre chose", constate la patronne. Mais certains sont encore sur la réserve, dit Sarah, qui découvre une nouvelle facette de son métier : devoir rassurer, notamment sur les mesures sanitaires appliquées dans son refuge.