Roméo, collégien, fabrique des masques pour les hôpitaux grâce à ses imprimantes 3D

Masques coronavirus
Pour lutter contre le coronavirus, la France a besoin de nombreux masques. Photo d'illustration. © FRANCK FIFE / AFP
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Sophie Eychenne, édité par , modifié à
De 10 heures à 22 heures, Roméo, collégien parisien, confectionne des masques grâce aux cinq imprimantes 3D alignées dans sa chambre. En deux semaines, il a déjà produit 400 visières à destination des soignants.

Les soignants aujourd'hui, une grande partie des Français demain… Les masques de protection sont indispensables pour faire face à l'épidémie de coronavirus. Mais malgré les commandes à l'étranger et l'effort de nombreuses usines textiles mises à contribution, les quantités disponibles ne sont pas encore suffisantes. C'est la raison pour laquelle des particuliers se mobilisent pour tenter d'en produire avec les moyens du bord.

Des masques "légers et confortables"

Pour Roméo, élève de Troisième dans le 13e arrondissement de Paris, les moyens du bord ressemblent à une véritable petite usine, avec cinq imprimantes 3D alignées dans sa chambre. Pour produire des masques de protection, les machines tournent en continu de 10 heures à 22 heures. "C'est une sorte de serre-tête. Dessus, il y a une feuille transparente qui va se clipper sur le serre-tête, après ça fait une sorte de visière", décrit le collégien au micro d'Europe 1.

À raison d'une demi-heure par visière, ce jeune passionné de nouvelles technologies en a déjà fabriqué 400 depuis deux semaines. Elles sont toutes à destination des personnels soignants : "C'est léger, confortable, beaucoup mieux que leurs lunettes qui font de la buée", vante Roméo. "Et ça protège des postillons et des projections."

250 masques livrés à l'hôpital voisin

Du haut de ses 14 ans, Roméo se retrouve donc à la tête d’une véritable chaîne de production. Le tout sous les yeux admiratifs de sa mère, Julie, qui ne s’attendait pas à un tel résultat quand son fils lui a demandé sa première machine, il y a trois ans : "Clairement, la première réaction que j'ai eue, c'est 'mais qu’est-ce que tu vas en faire ? Qu’est-ce que ça peut apporter d’avoir ce type de machine dans un appartement ?' Aujourd'hui, elle tourne de dix à douze heures par jour."

Roméo et sa mère ont déjà livré 250 masques à l’hôpital des Peupliers, établissement parisien proche de chez eux. Ils comptent bien multiplier la production pour approvisionner des Ehpad, des ambulanciers et des établissements de don du sang.