Les professionnels des secteurs médicaux et paramédicaux auront-ils suffisamment de masques le 11 mai ? C'est la question qui se pose 1:38
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Maxime Dewilder
Le 11 mai, date de la fin du confinement imposé par l'épidémie de coronavirus, approche. Et cette échéance inquiète certains professionnels de santé qui ont peur d'être sous-dotés en masques. Auxiliaires de vie, aides à domicile, podologues, dentistes... nombreuses sont les professions concernées.

Y aura-t-il suffisamment de masques et comment seront-ils distribués à tous les professionnels des secteurs médicaux et paramédicaux d'ici le 11 mai ? C'est la question qui se pose actuellement alors que la date de la fin du confinement lié au coronavirus approche, le 11 mai prochain. Ces métiers sont en première ligne face au coronavirus, très au contact de la population, et la crainte grandit. Mais certains d'entre eux s'estiment lésés. Les auxiliaires de vie, par exemple, ont lancé une pétition pour être entendus.

"Qu'est-ce qu'on va faire avec trois masques par semaine ?"

Le gérant d'une entreprise d'aides à domicile est indigné. "Qu'est-ce qu'on va faire avec trois masques par semaine ?", s'interroge-t-il. "C'est presque symbolique pour un employé qui intervient auprès de 6 à 10 personnes par semaine", explique-t-il encore. "C'est inadmissible car les aides à domicile sont des vecteurs du virus et, par conséquent, ils peuvent mettre en danger les personnes qui ont besoin de leurs services."

Orhtopédiste ou podologue sont également des professions qui s'estiment elles aussi lésées. Les dentistes, eux, doivent désinfecter leur espace de travail entre chaque patient. Un dentiste installé en Occitanie estime que sa profession est marginalisée. "Que ce soit le Premier ministre ou le ministre de la Santé, aucun des deux ne nous a cités dans la liste des soignants et depuis le début, nous n'existons pas ! Rien ne nous a été donné, il a fallu racler les fonds de tiroir des cabinets libéraux. C'est un cri d'alerte, car il faut vraiment que l'on soit aidé", interpelle-t-il.

Avec cette inquiétude à l'approche du 11 mai et les demandes démultipliées de masques dans tous les secteurs, le manque pour certains professionnels de santé risque encore de s'aggraver.