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Élise Denjean, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors qu'Emmanuel Macron a tenté vendredi de rassurer les militaires en leur assurant qu'ils n'étaient pas concernés par la réforme des retraites, les syndicats policiers, rattachés au même ministère, dénoncent une inégalité de traitement et menacent de nouvelles actions. 

Les policiers montent au créneau. Cherchant à rassurer les militaires sur leurs retraites, Emmanuel Macron, en déplacement en Côte d'Ivoire, a assuré vendredi que ces derniers ne seraient pas concernés par la réforme des retraites. De son côté, la ministre des Armées Florence Parly avait prévenu jeudi les représentants des gendarmes qu'"aucun sous-officier ne basculerait dans le régime universel". Des déclarations qui ont provoqué la colère de syndicats de policiers qui dénoncent une réforme à deux vitesses au sein d'un même ministère. "C'est presque une déclaration de guerre vis-à-vis des policiers", réagit sur Europe 1 Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale.

"C'est quand même incroyable cette histoire. Les policiers gèrent 80% de la délinquance dans ce pays, sont soumis aux mêmes risques que les militaires et les gendarmes", rappelle-t-il, avant d'interroger : "Nous faisons partie du même ministère. Comment peut-on faire deux traitements différents au sein d'un même ministère sur les mêmes missions ?"

"Nous n'allons pas baisser les bras"

Alors que le gouvernement doit annoncer lundi le calendrier des négociations qu'il prévoit en janvier, le porte-parole d'Alliance Police Nationale voit dans l'attitude de l'exécutif "presque une déclaration de guerre vis-à-vis des policiers". "Pour nous, ça veut dire qu'on méprise les policiers", martèle-t-il encore. 

"On demande à être traité sur le même pied d'égalité que nos collègues militaires et gendarmes", explique Stanislas Gaudon. Et de prévenir : "Si on n'a pas de réponse favorable et rapide à notre demande, nous allons reprendre les actions comme l'absence de PV,  les fermetures symboliques de commissariats, les contrôles renforcés". "Nous n'allons pas baisser les bras, ça s'est sûr", assure-t-il.