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Virginie Riva, édité par Mathilde Durand , modifié à
Pour calmer la colère des étudiants, Emmanuel Macron a ouvert la voie à un retour en présentiel dans les universités un jour par semaine. Mais cette mesure entre en collision avec une autre qui débute lundi : le retour des étudiants de première année en TD. Un casse-tête qui déçoit les étudiants. 

Deux repas à un euro par jour dans les restaurants universitaires, des chèques "psy" pour permettre aux jeunes en détresse de consulter et un retour en présentiel dans les universités un jour par semaine : voici les mesures annoncées par Emmanuel Macron, après les mobilisations des étudiants, mercredi, qui dénonçaient la précarisation de leurs conditions de vie en raison de la crise sanitaire du Covid-19. Mais ce retour en présentiel ne sera pas si simple à mettre en œuvre.

En effet, Emmanuel Macron a fixé une jauge limite à ce retour en présentiel une fois par semaine dans les universités. Il ne faut pas dépasser 20% de la capacité d'accueil des facultés. Or cette annonce s'ajoute à une autre mesure qui entre en application lundi : le retour des premières années en présentiel pour les TD, à 50% de la capacité.

Deux mesures à concilier, des étudiants déçus

Un véritable casse-tête pour les présidents d'université, qui doivent organiser les emplois du temps et combiner les deux exigences. De plus, du côté des étudiants, c'est une déception. "Un jour en présentiel, c'est loin de suffire, explique Mélanie Luce, présidente de l'Unef. Nous, ce qu'on demandait, c'était une alternance entre une semaine en présentiel et une semaine en distanciel, pour avoir un vrai encadrement pédagogique".

L'idée du gouvernement est de se laisser quinze jours afin d'évaluer l'impact de ce retour au compte-goutte sur la situation sanitaire. Mais, alors que l'exécutif envisage un nouveau confinement face aux variants du coronavirus, l'horizon d'un retour progressif pour tous n'est même plus vraiment envisagé. "Nous sommes dans une période bourrée d'incertitudes", a expliqué Emmanuel Macron. Et pour les étudiants, cela n'est pas prêt de s'arranger.