Tous les élèves ne devraient pas faire leur retour en classe dès le 11 mai. 1:10
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Antoine Cuny-Le Callet
A l'approche de la date de déconfinement, plusieurs enseignants déplorent le flou entourant le réouverture des écoles. Le retour en classe des élèves relevant du volontariat, les professeurs craignent de devoir également assurer le suivi scolaires des absents. Francette Popineau, représentante du principal syndicat du primaire, a qualifié cette possibilité de "ligne rouge".
INTERVIEW

Les jours s'égrènent avant la date de retour des élèves à l'école. Les modalités de cette seconde rentrée scolaire devraient être précisées mardi par le Premier ministre. Mais déjà, les enseignants s'insurgent contre l'éventualité d'un suivi des élèves absents en parallèle de leurs cours : "C'est une ligne rouge, on ne peut pas exiger d'un personnel quel qu'il soit une double journée", a déclaré Francette Popineau, représentante du Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire, lundi sur Europe 1.

En effet, le retour des élèves en classe se faisant sur la base du volontariat, beaucoup de parents devraient choisir de garder leurs enfants à la maison. Si les professeurs ont assuré leurs cours à distance pendant toute la durée du confinement, ils refusent d'envisager de le poursuivre s'ils doivent déjà encadrer leurs classes en effectifs réduits la journée.

Une date de rentrée "sortie du chapeau"

"Je crois que les parents se sont rendu compte de ce qu'était le métier d'enseignant", souligne Francette Popineau ajoutant : "Il y a de la préparation, du présentiel, [et] de la préparation après la classe. On ne peut pas préparer en même temps une classe en ligne."

La syndicaliste regrette surtout la fixation d'une date de rentrée "sortie du chapeau" et le manque de consultation des personnels de l'Education nationale. Elle assurent qu'un éventuel manque de masques constitue une autre "ligne rouge" pour les enseignants.