Rentrée scolaire : des postes de professeurs encore vacants dans l’académie de Lyon
À l'approche de la rentrée, les syndicats de l'enseignement de la région lyonnaise s'inquiète d'un manque de personnel de l'Éducation nationale. Des postes de professeurs, de psychologues ou de vie scolaire sont encore vacants. Ils dénoncent l'enchaînement de réformes et de ministres depuis plusieurs années.
Les élèves ne se sont pas encore présentés devant les écoles lyonnaises, mais risquent déjà de ne pas avoir de professeurs. C'est le constat alarmant fait par Rindala Younès, secrétaire académique du SNES-FSU de l'académie de Lyon et également professeur de français.
"Les postes aux concours n'ont pas été pourvus. Même si le rectorat cherche à recruter des contractuels, notre profession n'est plus du tout attractive. Il faut faire un réel travail de revalorisation de nos métiers en termes d'attractivité salariale et de conditions de travail", soutient-elle.
Trop de réformes, trop de ministres
L'enseignante dénonce aussi un climat scolaire qui se dégrade année après année, alors même que la santé mentale des jeunes se détériore.
"On a très peu d'infirmières par rapport au nombre d'élèves, très peu de psychologues de l'Éducation nationale. Il manque effectivement beaucoup de personnel de vie scolaire, surveillants, CPE, qui sont les premiers à repérer le malaise de la jeunesse", déplore-t-elle.
De leur côté, les professeurs expriment aussi leur lassitude face à l'instabilité politique et aux réformes incessantes. "En 2 ans, on doit avoir eu six ministres. On change de ministre, en revanche, la politique ministérielle ne change pas. Ce dont on a besoin, c'est qu'on arrête les réformes tous les ans, qu'il n'y ait pas une nouvelle épreuve du bac qui arrive chaque année".
En 2026, les élèves de première passeront une épreuve anticipée de mathématiques en juin. Mercredi, la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a aussi dévoilé, à cinq jours de la rentrée, de nouvelles directives sur l'évaluation au contrôle continu. Une mesure vivement dénoncée par les syndicats.