Écoles, employeurs, prisons... La santé mentale est l'affaire de tous, insiste l'OMS Europe
L'antenne européenne de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué ce lundi que les questions de santé mentale ne sont pas limitées à la stricte politique sanitaire et doivent être assimilées par de nombreux acteurs, notamment les écoles, les employeurs ou encore les prisons.
Les questions de santé mentale ne se limitent pas à la stricte politique sanitaire et doivent intégrer de nombreux acteurs, des écoles aux employeurs en passant par les prisons, a prévenu lundi l'antenne européenne de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La santé mentale, "grande cause" de 2025 en France
"La santé mentale joue sur chaque seconde de notre vie quotidienne - à l'école et au bureau, à table, chez soi et dans les coulisses du pouvoir", a déclaré Hans Kluge, directeur de l'OMS en Europe, cité dans un communiqué publié à l'occasion d'un sommet au ministère français de la Santé à Paris.
Ce sommet rassemble lundi et mardi des représentants de la plupart des pays européens, dans un contexte où la France a déclaré la santé mentale "grande cause" de l'année 2025. Les participants - représentant une trentaine d'États - se sont mis d'accord sur plusieurs priorités, mettant principalement l'accent sur le décloisonnement des politiques publiques en matière de santé mentale.
Il faut notamment "inciter les écoles, les prisons, les employeurs, les médias, les jeunes, les urbanistes, ainsi que les établissements sociaux et de santé, à développer et mettre en place des actions de prévention", explique l'OMS.
"La santé mentale doit être au cœur de la politique publique"
La santé mentale des Européens "ne peut pas être l'affaire des seuls ministères de la Santé", a insisté Hans Kluge, alors que l'OMS estime qu'un habitant sur six de la région est atteint de troubles mentaux, et rappelle que l'anxiété et la dépression ont largement augmenté dans le monde depuis la pandémie de Covid du début des années 2020.
"On ne peut pas accomplir de progrès durables sans casser les silos entre les secteurs", a renchéri Yannick Neuder, ministre français chargé de la Santé et de l'Accès aux soins. "La santé mentale doit être au cœur de la politique publique".
Le gouvernement français a annoncé la semaine dernière un plan destiné à renforcer la prévention des troubles mentaux ainsi que l'attractivité de la psychiatrie, sans convaincre nombre de soignants qui regrettent des mesures insuffisantes et un flou sur les moyens financiers.