Une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce mercredi contre la réforme des retraites. 1:15
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Romain Rouillard avec AFP , modifié à
Ce mercredi aura lieu une huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Selon les informations d'Europe 1, entre 650.000 et 850.000 manifestants sont attendus partout en France. Les perturbations - notamment dans les transports - devraient être contenues cette fois-ci.

Les opposants à la réforme des retraites sont de nouveau attendus ce mercredi dans les rues partout en France, à l'occasion d'une huitième journée de mobilisation. Selon les informations d'Europe 1, entre 650.000 et 850.000 manifestants devraient battre le pavé dans tout le pays. Des chiffres en hausse par rapport à samedi dernier où seuls 368.000 personnes s'étaient rassemblées. Si de nombreux secteurs comptent poursuivre le mouvement, les perturbations, notamment dans les transports, s'annoncent moins pénalisantes que lors des premières journées de mobilisation. Europe 1 fait le point. 

Transports : quelques perturbations à la RATP et la SNCF

En dépit de la grève reconductible votée par les syndicats de la RATP et de la SNCF, le trafic devrait être assez peu perturbé ce mercredi. Côté RATP, la circulation des lignes 1, 3bis, 4, 5, 6, 7bis, 9, 10, 11 et 14 sera nullement impactée par le mouvement, tout comme les réseaux de bus et de tramway. La ligne 12, dont le trafic sera normal le matin, verra 1 train sur 3 circuler l'après-midi et seulement 2 trains sur 3 rouleront toute la journée sur les lignes 2, 7 et 8. Situation légèrement plus délicate sur les lignes 3 et 13 avec 1 train sur 2. À noter que, sur la ligne 13, le service ne sera assuré qu'entre 6 heures et 20 heures. 

Les usagers du RER seront vraisemblablement les plus concernés par la dégradation du service ce mercredi puisque seulement 1 RER sur 2 circulera sur les lignes A et B, tout au long de la journée. 

De son côté, la SNCF prévoit 3 TGV sur 5 en moyenne et 2 TER sur 5 ce mercredi. En Île-de-France, le trafic s'annonce perturbé avec 3 trains sur 4 sur la ligne E du RER et la ligne P du Transilien. 2 trains sur 3 sont prévus sur le RER C et les lignes H, J et L, et 1 train sur 2 sur les branches SNCF des RER A et B ainsi que sur la ligne N. Circulation normal en revanche sur les lignes K et U. Comme souvent depuis le début de cette grève, la ligne R du Transilien et le RER D seront les plus impactés avec en moyenne 2 trains sur 5 seulement. 

Enfin, dans le secteur aérien, la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a annoncé ce lundi avoir demandé aux compagnies aériennes l'annulation de 20% de leurs vols à l'aéroport d'Orly ce mercredi en raison d'une grève des contrôleurs aériens. Lors des précédentes journées de mobilisation, près de 30% des mouvements d'appareils avaient été impactés et le mouvement avait également concerné des aéroports situés en province.

Éducation : les syndicats appellent à poursuivre le mouvement

Dans un communiqué publié samedi dernier, les syndicats FSU-SNUipp (écoles maternelles et primaires) et SNES-FSU (collèges et lycées), ont appelé à poursuivre le mouvement de grève contre la réforme des retraites. Le 7 mars dernier, 32,7% des enseignants étaient mobilisés selon les chiffres du ministère. 

Éboueurs : pas d'amélioration en vue

Ce mardi, la filière traitement des déchets de la CGT a annoncé la prolongation de la grève des éboueurs parisiens "au moins jusqu'au 20 mars" alors que 6.600 tonnes de déchets étaient recensées dans la capitale au neuvième jour de la mobilisation. Les trois incinérateurs de la région parisienne qui traitent les ordures de la ville de Paris mais aussi de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et d'une partie du Val-de-Marne sont toujours à l'arrêt.

Dans les Alpes-Maritimes, les éboueurs de la communauté d'agglomération de Sophia-Antipolis ont eux aussi reconduit leur mouvement, sans donner de date de fin. Même chose à Nantes où la CGT a même annoncé un durcissement du mouvement dans les jours à venir. 

Raffineries : les syndicats veulent durcir le mouvement mais... 

La plupart des raffineries françaises étaient encore en grève ce mardi, mais les grévistes étaient réticents à mettre les sites totalement à l'arrêt alors que les stocks sont quasiment pleins. Depuis plusieurs jours, les syndicats du pétrole proposent aux grévistes des raffineries de durcir le mouvement contre la réforme des retraites en arrêtant la production, mais ces derniers renâclent à entamer ces opérations techniquement délicates et longues. 

Néanmoins, les agents de la raffineries TotalEnergies de Donges en Loire-Atlantique ont d'ores et déjà annoncé la reconduction de leur mouvement jusqu'à jeudi 21 heures. Dans la raffineries de Feyzin dans Rhône mais également dans celle de Gonfreville-l'Orcher en Normandie, la plus importante de France, le blocage des expéditions de carburants pendant près d'une semaine a conduit à une saturation des bacs de produits, risquant de nécessiter un arrêt de la production. Dans ces deux raffineries, les salariés poursuivent toutefois l'activité avec "des produits qui ne sont pas immédiatement commercialisables" car ils "ne veulent pas mettre la raffinerie à l'arrêt pour l'instant", a détaillé à l'AFP Eric Sellini, coordonnateur CGT pour le groupe.