Devant les raffineries, les salariés se mobilisent pour s'opposer à la réforme des retraites. (Illustration) 1:41
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Lionel Gougelot, édité par Yanis Darras
Alors que la réforme des retraites est actuellement débattue au Parlement, dans la rue, des milliers de Français continuent de souligner leur opposition au projet du gouvernement. Devant les raffineries françaises, les salariés réalisent des actions coups de poing. Objectif, perturber la distribution d'essence dans le pays. 

La mobilisation ne faiblit pas face à la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement. Après les manifestations, certaines professions multiplient les actions, à l'instar des éboueurs à Paris, mais aussi des salariés des raffineries. Cinq des sept que compte la France sont actuellement bloquées. Et le mouvement s'étant désormais à certains dépôts pétroliers, comme c'est le cas sur le site Haulchin, dans le Nord. 

Des salariés déterminés

Devant le site pétrolier, les grévistes ont allumé un tas de pneus. Et l'opération coup de poing de la CGT et de SUD a contraint deux camions citernes à faire demi-tour ce matin. Mais rapidement, un important dispositif d'une soixantaine de policiers s'est déployé sur place, dégageant dans le calme les manifestants, tandis que les pompiers éteignaient le feu. 

"Ce n'est pas notre meilleur score en longueur", reconnaît Jean-Paul Delescaut, le responsable de la CGT du site. "Mais nous allons revenir", estime le syndicaliste. "Parce que ce dépôt est un dépôt stratégique. Nous avons tout notre temps et nous pouvons revenir à n'importe quel moment", poursuit-il au micro d'Europe 1. 

"Le peuple ne veut pas de cette réforme"

Les manifestants espèrent que cette semaine marquera un nouveau pic de mobilisation contre un projet en cours d'adoption au Parlement. "On a déjà vu des lois être adoptées, mais n'être jamais appliquées. Donc il faut qu'on pose la question et qu'on voit avec l'ensemble des travailleurs (...), si l'on vote la reconduction de la grève et le blocage de l'économie au maximum", explique Jean-Paul Delescaut. "Le peuple ne veut pas de cette réforme. Macron n'a pas été élu pour faire une réforme que le peuple ne veut pas" ajoute une employée du site industriel. 

En attendant un nouveau mouvement, la ronde des camions citernes a repris sur le dépôt pétrolier Haulchin, mais sous l'étroite surveillance policière.